Lubumbashi : 83 % des ménages vivent loin des hôpitaux (INS)

Lubumbashi : 83 % des ménages vivent loin des hôpitaux (INS)

Lubumbashi est une ville de la province du Haut Katanga. Cette ville abrite 2,438,300 habitants. Certains ont eu à un moment besoin des soins de santé. Selon l’Institut national des statistiques de cette province, 52 % de cette population a eu besoin des soins de santé à un moment de l’année 2023. Tous n’y ont pas eu accès. Car les coûts élevés de soins de santé et la distance entre les centres de santé et les habitations ont constitué un frein.

En effet, ces statistiques démontrent le besoin dans le secteur de la santé à Lubumbashi. Dans cette ville, plus d’un million de personnes ont eu besoin d’accéder aux soins de santé. Mais malheureusement, seules 6 % ou 787 000 personnes ont pu y accéder.

Besoin et accès aux soins de santé à Lubumbashi
Source INS/ Guardia/ Godlive Nyema

Cette situation est due à plusieurs facteurs. Premièrement, c’est la distance entre les Établissements sanitaires et les patients. Selon l’INS Direction du Haut Katanga, 88 % des ménages de Lubumbashi vivent à moins de 30 minutes d’un établissement de santé. Cette situation s’est justifiée par le fait que l’État n’investit pas suffisamment dans le secteur. Selon l’INS, en 2023, seuls 8 % des structures appartiennent à l’État. Ce qui constitue un manquement au droit à la santé.

Structures des santé privées et Etatiques à Lubumbashi
Source: INS/ Guardia/ Godlive Nyemba

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Un droit

La constitution à l’article 47 ainsi que le Pacte des droits économiques, sociaux et culturels ont érigé la santé en un droit . De plus , sa jouissance doit être garantie. Maître Joseph Kongolo, coordonnateur de la Commission nationale des droits de l’homme, souligne que malheureusement, ce droit n’est pas respecté . « L’État en matière de droit à la santé ne respecte pas son obligation de mise en œuvre qui consiste à la construction des centres hospitaliers, les équipant en ressources matérielles, humaines et financières. » Et d’ajouter : « Aussi, ça démontre que le budget alloué à la santé tant au niveau national que provincial est minime. »

Et pourtant, selon les directives générales sur les droits économiques et sociaux, notamment sur la santé, les structures sanitaires doivent être accessibles de qualités acceptables. Ceci est dans le but de permettre à chacun de jouir de ce droit.