Commune annexe: une tribune d’expression populaire sur l’insécurité
L’insécurité bat son plein dans la commune annexe de la ville de Lubumbashi. Cette question a été au centre d’une tribune populaire organisée ce vendredi 18 octobre 2024 par le réseau Sud Congo et coordonnée par l’AZADHO. La population a fait face à différents services de sécurité communale et aux cadres de base. Les chefs des quartiers ont soulevé les difficultés qu’ils rencontrent dans le maintien de la sécurité.
Après avoir fait un diagnostic sur l’insécurité, les cadres de base ont expliqué que la pauvreté, le manque d’occupation serait à la base de ce fléau. Ils ont remarqué que les jeunes s’ennivrent et se droguent.
Angelani Manga est chef de quartier Kamatete. Elle indique que dans son entité, il y a beaucoup de points de vente d’alcool appelé « Lutuku » et de stupéfiants. Elle raconte aussi avoir plusieurs fois dénoncé les vendeurs de ces boissons auprès de la police.
Cependant, certains éléments de la PNC passent chaque vendredi et samedi pour percevoir l’argent auprès des jeunes vendeurs de stupéfiants. « Je suis en train de combattre l’ivrognerie et la drogue, mais la police va prendre le rapport auprès de ces jeunes. » Comment voulez-vous que nous puissions réduire l’insécurité ?
En plus, dit-elle, « la nuit, quand la population appelle la police pour l’intervention en cas de cambriolages, celle-ci vient, mais, avant de partir, les policiers demandent aux victimes l’argent pour le carburant ».
Peu de moyens.
De son côté, Ngongo Tâta Muti, cadre de base au quartier Kamasaka, a soulevé le problème lié à la dotation des Jeeps et des motos. Chaque fois quand on appelle pour intervenir la nuit, on dit qu’il n’y a pas de carburant. Nous voulons que ce problème d’insécurité soit appuyé suffisamment. »
Celui du quartier Luwowoshi, Mwansa César, a pour sa part déploré le manque de moyens financiers. « Nous manquons de tout pour intervenir en cas de cambriolages la nuit ».
Pour lutter contre ce phénomène, le gouvernement a changé le mode de gestion en mettant en place la police de proximité. Mais, pour la population, les interventions de la police sont toujours en retard. Elle a également dénoncé l’inactivité de la police lors des cambriolages, même dans des maisons situées à proximité de leur quartier général.
La société civile, quant à elle, a souligné le sous-effectif des éléments de la police de proximité.
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Réaction de la police
Lors des échanges, les responsables de la PNC présentes dans la salle ont réagi. Ils ont aussi déploré le peu de moyens dont ils sont dotés.
Ainsi, pour combattre l’insécurité, quelques recommandations ont été formulées. Parmi elles, on note la relance des mini cellules dans la communauté, l’organisation de forum des quartiers dans les places publiques. Ceci, en vue de pousser la population à dénoncer les cas d’insécurité.
Il fait dire que cette activité est venue répondre aux préoccupations de la communauté soulevées lors de l’élaboration du cahier des charges à présenter aux candidats aux élections du 20 décembre 2023. A ainsi souligné Maître Katende, président de l’AZADHO.