Lubumbashi: TP Phoenix-CHEMAF, le jugement attendu le 25 octobre

Lubumbashi: TP Phoenix-CHEMAF, le jugement attendu le 25 octobre

Plus de 600 travailleurs de TP Phoenix, une sous-traitance de l’entreprise Chemical of Africa (CHEMAF), attendent avec impatience le jugement qui sera rendu le 25 octobre prochain. Ce conflit collectif dure depuis cinq ans. Ces travailleurs exigent de cette entreprise le paiement de leur salaire. Toutefois , ils ont des doutes sur le dénouement de cette affaire. 

En fait, depuis le début de cette conciliation au Tribunal des paix de Kampemba, le 17 septembre dernier, l’entreprise CHEMAF ne reconnait pas sa responsabilité dans le conflit. Mais pour ce collectif des travailleurs , cette entreprise et leurs débiteurs. « Comment expliquer que CHEMAF a accepté de payer un mois de salaire, s‘il n’était pas concerné ? C’est donc lui notre débiteur », dit Caro Kalenga, représentante syndicale de ce groupe de travailleurs.

Le tribunal de travail ?

Malgré cela, ces travailleurs craignent que la décision du tribunal ne soit pas contraignante. Et leur appréhension, c’est que l’affaire risque d’être renvoyée au Tribunal du Travail. Car, il est vrai que si la décision émise par le tribunal de paix de Kampemba ne leur est pas favorable, la prochaine étape serait de saisir le Tribunal du travail. Et ceci conformément à l’article 27 de la loi portant sur le fonctionnement du tribunal du travail. « Les conflits collectifs de travail ne sont recevables devant les tribunaux du travail que s’ils n’ont été préalablement soumis à la procédure de conciliation prévue aux articles 303 à 308 du Code du Travail et à la procédure de médiation prévue aux articles 309 à 313 du même code du travail. »

Et pour ces travailleurs qui ont attendu pendant 5 ans leur salaire, une nouvelle procédure sera de trop. Or, si ça va au tribunal de travail, il y aura trop de retard (dilatoires). Ceci va donner l’espace à CHEMAF pour échapper à la justice, explique encore ce représentant syndical. Et d’ajouter : « Nous allons nous fatiguer.  Ce que nous voulons est que le Tribunal condamne CHEMAF. Et qu’il prononce une injonction de paiement et que celui-ci exécute ». Ainsi, ils en appellent à l’implication du ministre de la Justice pour régler promptement ce litige.