La RDC peine à mobiliser les financements climatiques (Rapport)
La République démocratique du Congo s’est dit pays-solution dans la lutte contre le changement climatique. Ainsi, elle s’est engagée à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 21 % d’ici 2030. Pour y parvenir, elle doit mobiliser au moins 48 milliards de dollars américains, selon le rapport d’Ebuteli intitulé « Attente et délusion des financements climatiques », publié le 29 octobre 2024. Mais malheureusement, le pays ne reçoit que peu de financements extérieurs.
Selon ce même rapport, la RDC n’arrive pas à mobiliser les financements climatiques. Pour le compte du fond de réduction des émissions liées à la déforestation et à la dégradation des forêts (FONDREDD), en 2022 par exemple, la RDC n’a pu mobiliser que 750 millions de dollars. « En suivant les revendications des officiels congolais concernant l’accroissement des financements climatiques, des sentiments généraux qui en ressortent et celui de l’injustice », dit le rapport. Pour y remédier, la RDC veut développer ses atouts naturels. Mais en même temps, certains voient d’un mauvais œil l’exploitation de certaines ressources forestières et pétrolières.
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Raisons
Si la RDC dispose de ses atouts naturels dans la lutte contre les changements climatiques, cela ne fait pas d’elle une bénéficiaire prioritaire des financements. Les grands atouts restent la bonne gouvernance, le climat des affaires, la stabilité socio-économique et politique. Il y a également sa capacité de mettre en œuvre les politiques de manière efficace et efficiente. On note aussi sa capacité de contrôler la corruption ou encore l’inexistence d’un cadre juridique transparent.
Autre chose qui freine la RDC d’être attractive des financements climatiques, ce sont ses carences institutionnelles, comme la corruption, les déficits de transparence et de redevabilité.
Toutefois, il faut noter qu’il y a une inadéquation dans les financements entre les pays industrialisés et les pays en développement comme la RDC. Selon ces rapports, les financements concernent plus l’atténuation du changement climatique qu’à l’adaptation.