RDC: baisse du budget de l’agriculture et l’enseignement en 2025
Le budget pour l’exercice 2025 a été présenté à l’Assemblée nationale par la Première ministre Judith Suminwa. Celui-ci s’élève à 49,486 milliards de francs congolais, soit 18 milliards de dollars américains. Si certaines institutions comme la présidence et la primature connaissent une hausse, d’autres domaines, par contre, sont en baisse, c’est le cas de l’agriculture, de la santé et de l’éducation nationale.
Ces trois secteurs occupent souvent une place de choix dans le budget national. Au cours de l’année 2024, par exemple, ces trois secteurs à eux seuls ont représenté près de 40 % du budget national. L’enseignement à lui seul a représenté 18 % dans les budgets de 2024.
Dans le Budget 2025, la tendance de ces trois secteurs est en baisse. Par exemple, les ressources qui seront allouées à l’éducation ont régressé de 5 %, alors que ceux de la santé ont baissé de 1 %. Ainsi, ces trois secteurs n’ont atteint que 33 % du budget général de l’année 2025.
Bien que ces domaines subissent une réduction dans le budget national, deux institutions, à savoir, la présidence et la primature, ont enregistré une légère augmentation en 2025. Les prévisions des ressources pour la présidence ont représenté 1,74 % du budget en 2024. Elles représenteront 1,94 % pour l’année 2025. Les dépenses de la primature ont également été revues à la hausse pour l’année prochaine.
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Des secteurs en quête des ressources
En RDC, l’enseignement, la santé et l’agriculture ont besoin de plus de ressources. Car ces secteurs connaissent plus de difficultés. Par exemple, les enseignants des écoles primaires publiques continuent à réclamer une hausse du salaire depuis l’instauration de la gratuité de l’enseignement. L‘augmentation du budget pourrait résoudre ce problème. Ce que pense Banza Mokili, président du syndicat des enseignants des écoles publiques conventionnées catholiques dans la province du Haut Katanga. Pour lui, il faut des ressources consécutives. « Pour que cette gratuité (…), il faudrait qu’il y ait un financement conséquent », affirmait-il dans une interview au mois de juillet dernier.
Quant au secteur de la santé, les acteurs du secteur de la santé ont entamé une grève le 16 octobre dernier. Pour satisfaire à leurs revendications, le budget du secteur doit également être réduit à la hausse. Ce qui ne sera pas le cas pour l’année 2025. Quant à l’agriculture, la RDC peine à la relancer. Et pourtant, dans son discours à l’investiture en 2019, Félix Tshisekedi promettait un programme agricole innovant. Ce qui ne se traduit pas par ailleurs dans le budget national.