Cuso international : accès à l’emploi, des défis à relever
La problématique d’emploi des jeunes a été au centre du salon d’emploi organisé au Pullman Grand Karavia ce mardi 12 novembre 2025. L’objectif était de créer un espace d’échange entre les demandeurs d’emploi et les employeurs. Ainsi, une centaine de jeunes demandeurs d’emploi ont rehaussé leur présence à cette rencontre. Ils étaient face au recruteur, comme l’Office national de l’emploi, la FEC et l’INPP. Ensemble, ils ont relevé plusieurs défis. L’activité a été organisée par CUSO International, une organisation qui œuvre dans le développement durable.
En effet, la situation de l’emploi des jeunes en RDC en général et dans la province du Haut Katanga est un problème sérieux. Gerard. Kasongo, Directeur provincial de l’ONEM, était parmi les panelistes. D’après lui, les centres de formation déversent chaque année des milliers de jeunes sur le marché de l’emploi. Et l’ONEM, pour sa part, enregistre chaque année pour le compte de la ville de Lubumbashi environ 5000 à 6000 jeunes demandeurs d’emploi.
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Les défis
Cependant, ces jeunes n’arrivent pas à s’insérer sur le plan professionnel à cause d’un certain nombre de défis. C’est, notamment, l’absence d’information sur le besoin réel de métiers d’emploi. Il y a aussi des enseignements qui ne répondent pas au besoin réel de métiers techniques. Le directeur de l’ONEM a insisté sur la non préparation des jeunes aux compétences linguistiques, le déficit d’apprentissage du numérique et le manque des compétences oratoires.
Le Haut Katanga est une région minière. Alors, les jeunes qui arrivent sur le marché de l’emploi ne sont pas formés sur l’emploi qui existe dans cette province. Et pourtant, les entreprises qui recrutent appartiennent au secteur minier. C’est là le défi que nous avons. De ce fait, Gerard Kasongo pense qu’il faut réformer l’enseignement en RDC. Il faut encourager le dialogue public-privé entre le système d’enseignement et les entreprises.
Mise en place du service d’orientation
De son côté, Joel Mukomba Mata, directeur provincial de l’institut national de préparation professionnelle INPP, a indiqué que, pour contourner les défis soulevés par l’ONEM, l’INPP a mis en place un service d’orientation de sélection professionnelle. Celui-ci permet à l’apprenant de faire un choix du métier qui rencontre la réalité de la région. « La plupart des jeunes que nous recevons pour les formations à l’INPP viennent avec les choix imposés par la famille… » Et quand ils arrivent, ils ne savent pas par où commencer. Ce qui constitue déjà un obstacle pour trouver le travail.
Lors du débat, la majorité des jeunes, comme Okoko Diamba Jean licencié en Droit public, ont soulevé la difficulté liée à la durée d’expérience professionnelle exigée par les employeurs lors des recrutements. « Nous venons fraîchement de l’université. Mais l’employeur nous demande cinq ans d’expérience professionnelle. Et portant, l’article 8 du Code du travail en RDC, dit que l’employeur doit former les gens qu’il engage. Mais les sociétés ne font pas cela, et l’ONEM ne dit rien.
À cet effet, Gerard Kasongo de l’ONEM a invité les entreprises à être réceptives au programme d’accompagnement au premier emploi des jeunes en acceptant les stages de professionnalisation. Et aussi, à faire signer aux jeunes le contrat d’apprentissage. Il a demandé la dotation des moyens logistiques à l’ONEM. Ce qui permettra à ce service de bien accompagner les jeunes.
Masengo Kapinga Richine, représentante du pays de CUSO International, a pour sa part expliqué que les comportements des jeunes constituent parfois un obstacle. C’est par exemple la ponctualité et l’attitude à adopter dans l’entreprise.
Il faut dire que cette activité entre dans le cadre du projet Talents Pluriels, sous financement de l’Agence Suédoise de coopération Internationale au Développement (SIDA) et Affaires Mondiales Canada (AMC).