Haut-Katanga : les campagnes de reboisement restent à déplorer

Haut-Katanga : les campagnes de reboisement restent  à déplorer

Dans le Haut-Katanga en RDC, le bilan des campagnes de reboisement reste à déplorer. Cette inquiétude a été partagée ce jeudi 05 décembre à Lubumbashi, jour marquant la célébration de l’arbre. C’était au cours d’une conférence sur l’arbre organisée par la faculté des sciences, département de géographie et de l’environnement de l’université de Lubumbashi.

En effet, chaque le 05 décembre marque la célébration de la Journée nationale de l’arbre en République démocratique du Congo. En marge de cette journée, le département de géographie et de l’environnement a tenu une conférence. Elle était axée sur l’importance de l’arbre. À cette occasion, un état de lieu des différentes campagnes de reboisement a été fait.

Des campagnes sans impact

En effet, chaque 5 décembre, la ville organise des campagnes pour planter les arbres. D’après Charles Tsheya Mulopwe, point focal de la foresterie communautaire dans le Haut-Katanga, l’état des lieux de la plantation d’arbres dans cette province est déplorable. Selon lui, les campagnes de reboisement qui y ont été menées les dix dernières années n’ont pas porté de bons fruits. Cependant, il justifie cela par le fait que les moyens de cette politique n’ont toujours pas suivi. Par conséquent, les objectifs ne sont pas atteintes. « Généralement, on plante les arbres qu’on ne sait pas assurer le suivi, » dit-il.

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De son côté, Adolphe Lufuma, chef des travaux au département de géographie et l’environnement de l’université de Lubumbashi, s’en plaint aussi. Celui-ci estime que les arbres mis en terre le 5 décembre sont considérés comme des enfants mort-nés. Ainsi, déplore-t-il, « plusieurs arbres plantés en cette date ne croissent pas ». Et d’ajouter : « Cela se justifie par le fait que nos villes n’ont pas des plans d’urbanisation. » Les autres entités décentralisées manquent de programme clair sur le reboisement.

Pour remédier à cette question, Charles Tsheya donne quelques recommandations. Notamment la création d’un budget à allouer au reboisement et suivi par le gouvernement provincial. Dans le cas contraire, il pense que ces activités de plantation d’arbres n’auraient pas un sens.