Katanga : le centre Carter consulte les ONG sur la coordination du travail des DDH

Katanga : le centre Carter consulte les ONG sur la coordination du travail des DDH

Réfléchir sur la coordination du travail des défenseurs des droits de l’homme dans l’espace ex-Katanga, c’est le but de l’atelier de trois jours qu’organise le Centre Carter à Lubumbashi. Cette activité réunit les organisations membres des réseaux de protection dans les quatre provinces, à savoir le Haut Katanga, le Lualaba, le Tanganika et le Haut Lomami.

Pendant cet atelier facilité par la Maison des droits de l’homme du centre Carter, Marie-Joséphine Ntshaykolo, chargée de programme a mis un accent sur l’importance de créer un cadre de collaboration « « Le centre Carter a décidé d’organiser des consultations afin d’amener les principaux acteurs de protection des défenseurs des droits de l’homme à ‘échanger sur la pertinence, l’opportunité de mettre en place un cadre d’échange informel »,  dit-elle. La chargée de programme a expliqué qu’il ne s’agit pas d’inventer la roue.« « Ce cadre ne sera pas un nouveau réseau ou une nouvelle structure mise en place »  Non, il sera juste question de rencontres périodiques de ces différents acteurs afin de se parle ».

Il faut dire que compte tenu du contexte dans les différentes provinces, mettre en place ce cadre ne sera pas chose aisée. Ainsi, Marie-Joséphine Ntshaykolo invite les uns et les autres à prioriser l’intérêt communautaire. « Donc notre attente, c’est de voir chaque acteur clé mettre de côté tout ce qui est d’intérêt personnel. » Elle explique par ailleurs que si tous agissent, ce sont les droits humains qui gagnent. « Si nous mettons tout ce qui est intérêt privé, tout ce qui est guerre de leadership de côté, et on accepte au moins de se mettre ensemble, (…) ça va vraiment nous aider », insiste-t-elle.

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Contexte difficile

Dans le cadre des défenseurs des droits humains, les quatre provinces ont un contexte particulier. Car il y a existence de plusieurs réseaux de protection des défenseurs des droits humains. De plus, il y a un déficit de communication entre ces réseaux. Au cours des travaux en groupe, les participants ont été d’accord sur ce point. Ils ont également relevé la crise de leadership des membres : Ce qui les empêche de travailler ensemble. Toutefois, il faut noter que lorsque le besoin se fait sentir, les acteurs se mettent ensemble.

Il faut dire qu’en plus de ce contexte un peu délicat, les acteurs doivent faire face à une situation des droits de l’homme complexe dans les provinces. Dans le Haut Katanga par exemple, il y a l’intolérance politique ainsi que les restrictions liées à la liberté d’expression. Il y a également les discours de haine et les arrestations arbitraires. Sans parler d’autres violations des droits dans d’autres domaines. C’est comme dans le secteur environnemental ou encore celui de la justice. « Ceci demande un peu plus d’attention. » À pour sa part insisté Joseph Kongolo, coordonnateur en province de la Commission nationale des droits de l’homme.

Ainsi, si l’objectif de cet atelier est atteint, un cadre informel sera mis en place. Celui-ci prendra en compte la complexité de chaque province. Mais il tiendra également compte de chaque domaine d’intervention.