Lubumbashi : les servitudes pour des parkings au centre ville ?
Les avenues du centre-ville de Lubumbashi se transforment chaque jour en parkings. Parmi les causes de cet état de choses, il y a notamment la croissance économique et l’insuffisance des parkings. Cependant, cette situation est aujourd’hui à la base d’embouteillages, voire d’accidents.
Avec une population évaluée à 4 millions d’habitants, la circulation à Lubumbashi est intense. Près de 15.500 véhicules sont dans le transport. Mais au centre-ville, il n’y a pas de parkings suffisants. Ce qui oblige plusieurs à parquer aux bords des avenues.
Edward (son nom a été changé ) est chauffeur de taxi. Il appelle la mairie de Lubumbashi à prendre ses responsabilités. » La mairie n’a pas de parkings au centre-ville », déclare-t-il. « Et pourtant, cela relève de sa responsabilité. Il y a beaucoup de véhicules à Lubumbashi. J’admets que nous créons des parkings partout. Nous n’avons pas de choix. déclare-t-il encore.
Pour sa part, Dabiston Shiku, vendeur ambulant, déplore les risques d’accident. Je m’inquiète pour les enfants qui sortent de l’école et qui sont obligés de marcher sur la route. Il n’y a pas de passage pour les piétons.
Par ailleurs, Charles Kabulo, un autre chauffeur, propose la création d’un parking unique. Dans la ville de Likasi, la mairie a bien organisé les choses. Tous les véhicules de transport en commun ont un seul parking. Cela permet d’améliorer la circulation et de réduire les embouteillages dans le centre-ville. Pourquoi on ne fait pas cela ici ? » S’interroge-t-il.
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L’urbanisation coloniale en cause ?
De son côté, Sabin Kapend, agent au service des transports de la mairie, explique que cette situation date du temps de l’état colonial. » La colonie belge n’a pas prévu d’espace pour les véhicules au centre-ville de Lubumbashi », déclare-t-il. L’autorité coloniale n’a pas songé à cette situation. D’où ce problème de mauvaise gestion du trafic routier aujourd’hui. De plus, indique-t-il. De nos jours, les espaces verts disparaissent à cause des constructions. C’est difficile de gérer ça.
Par ailleurs, dit-il, » la ville de Kinshasa a une gare d’une capacité de près de 400 véhicules. Nous n’avons pas ces espaces ici, déplore-t-il.