RDC: CREFDEL, réclame des sanctions contre le Ministre des ITPR

RDC: CREFDEL, réclame des sanctions contre le Ministre des ITPR

Dans un communiqué publié le 16 décembre 2024, le Centre de recherche en finances publiques et développement local (CREFDEL) exigent des sanctions contre les ministres des Infrastructures et travaux publics (ITPR).  Il lui est reproché une gestion opaque des projets d’infrastructures routières dans la ville de Kinshasa. Cette institution s’insurge également du fait qu’une motion de censure initiée contre lui n’a même pas été examinée à l’Assemblée nationale. 

Tout part d’un rapport publié au mois de novembre dernier.  Celui-ci, intitulé « L’opacité quand tu nous tiens », CREFDEL revient sur deux projets. Il s’agit des projets Tshilejelu et Zéro trou à Kinshasa. Ce rapport révèle par exemple que des fonds ont été décaissés pour ces projets , mais non retracés dans le budget. Il y a aussi l’insertion des tronçons ou des avenues qui n’existent pas. Le rapport parle également de l’attribution d’un même marché à deux partenaires et tant d’autres faits.

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Une motion de défiance

Le 22 novembre, les députés se saisissent du dossier. Ils initient une motion de défiance contre le ministre des Infrastructures. À la fin de cette session de décembre, la motion n’a même pas été examinée.  Pour CREFDEL, c’est le signe que l’Assemblée nationale est incapable d’examiner et d’administrer des sanctions contre les ministres des ITPR . Car le règlement intérieur de cette institution est clair. Selon l’article 235, alinéa 6, « les débats et les votes de la motion de défiance ne peuvent avoir lieu que 48 heures après son dépôt ». Chose qui n’a pas été faite dans ces cas.

 Autre fait, quelques députés ont même retiré leur signature sur la motion de défiance. Et pourtant, le règlement intérieur l’interdit. Selon l’alinéa 3 de l’article 235, après le dépôt de la motion , aucune signature ne peut être retirée. 

Ainsi, CREFDEL émet des doutes quant à l’avenir de cette action de contrôle. Voilà pourquoi il recommande au président de la République d’initier des sanctions.  Il recommande aussi à la population de se mobiliser pour suivre l’action gouvernementale afin de faire échec au mauvais gestionnaire.