Absence de Paul Kagame en Angola est un langage (Prof. Shimbi)
Après le rendez-vous manqué du dimanche dernier en Angola, un émissaire du président Joao Lorenzo est arrivé à Kigali. Entretemps, l’absence du président rwandais Paul Kagame dans la capitale de l’ Angola continue à alimenter les débats . Le politologue Kyungu Shimbi, estime que c’est un langage.
Le professeur Kyungu Nshimbi, politologue, indique que le président Paul Kagama s’est exprimé à travers ce geste. D’après lui, C’est une façon de maintenir son langage que le gouvernement congolais doit dialoguer avec le M23. « Non, moi, je ne veux pas dire que Kagame a raison ou qu’il n’a pas raison de ne pas aller à la rencontre de dimanche. Pour Kagame la paix passe par la négociation entre les experts », déclare-t-il.
A lire aussi: https://magazinelaguardia.info/2022/11/28/appel-aux-sanctions-contre-les-etats-fournisseurs-darmes-aux-m23/
Fait troublant
Cependant, le politologue Shimbi trouve troublant que le chef de l’État congolais se déplace vers l’Angola alors que les experts n’avaient pas encore trouvé de compromis.
Certes, affirme, l’analyste Kyungu Shimbi, le ministre congolais de la Communication Patrick Muyaya l’a si bien dit. Il a déclaré que le président congolais savait que Kagame ne viendra pas. En plus, rappelle-t-il, le ministre congolais des Affaires étrangères a indiqué avoir discuté avec les experts pendant neuf heures sur un point. Et, cela, sans compromis. « Je pense qu’il y a un problème dans notre processus diplomatique ». Dit-il encore.
De son côté, Duck Mbuyi membre du mouvement citoyen Lucha qualifie la position de Paul Kagame de provocation et d’ action politique. Duck Mbuyi croit que le président Rwandais veut maintenir sa main sur les ressources naturelles de la RDC. « Pour moi, cette absence s’interprète comme une provocation contre la République démocratique du Congo. Mais aussi, ça frise la complicité de la communauté internationale qui est derrière son hypocrisie ».
Par conséquent, Duck Mbuyi pense que la RDC doit se préparer à la guerre. « On doit se préparer, si nous voulons la paix, on doit se préparer à une guerre, et cette fois-là à une guerre générale ».
Le professeur Shimbi pense que, jusqu’à ce jour, l’Angola n’a pas fait suffisamment pour faire accepter aux uns aux autres les droits des autres.
A noter que, les négociations qui s’effectuent en Angola sont un processus pour le rétablissement de la paix dans la partie ccontrôlée par le M23.
