Haut-Katanga : 52 % de ménages en insécurité alimentaire
Le rapport de 2024 de l’Institut national des statistiques (INS) rapporte que 52,3 % de la population dans la province du Haut-Katanga est en insécurité alimentaire. Ce qui fait un total de plus de 1,5 million de personnes dans cette situation. Les territoires les plus touchés sont Mitwaba et Pweto. Ces deux territoires enregistrent des taux variés entre 82,2 et 70 %.
En fait, dans la province du Haut-Katanga, l’indice d’insécurité alimentaire globale est de 30,7 %. Lubumbashi reste la ville dans laquelle l’insécurité alimentaire reste très faible. Il est de 9 % d’insécurité modérée et 0,9 % d’insécurité alimentaire sévère. Les territoires de Mitwaba et Pweto connaissent une insécurité sévère de plus de 10 % chacun et une insécurité alimentaire modérée respectivement de 70 et 50 %.
Cette situation n’a pas évolué en quatre ans. Car en 2020, l’INS avait également relevé les mêmes tendances. Même si en 2020, l’indice était quelque peu élevé. Au cours de cette année, les territoires de Mitwaba dans le Haut-Katanga avaient enregistré un indice d’insécurité alimentaire de 88,8 %, tandis que Pweto a enregistré 82,8 %.
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Les ménages des femmes plus touchés
Il faut noter que dans les deux territoires les plus touchés par l’insécurité alimentaire, certains ménages sont plus touchés que les autres. Le rapport parle des ménages de grande taille. Il s’agit aussi des familles dirigées par les femmes ou des chefs n’ayant pas un faible revenu et aussi un faible niveau d’instruction.
Pour l’étude, cette situation est due au fait que plus de 34,8 % de la province du Haut-Katanga ont une alimentation précaire. Toutefois, l’INS parle d’autres causes des vulnérabilités. Il s’agit principalement du faible niveau de production agricole. Ceci résulte de plusieurs raisons. Il y a, entre autres, les perturbations climatiques, l’instabilité causée par les conflits. D’autres causes, c’est aussi la pauvreté et les maladies qui aggravent la situation.
Ainsi, pour conclure, l’INS formule quelques recommandations. C’est entre autres avoir une approche multisectorielle. De plus, il propose de sensibiliser les communautés aux pratiques durables et au soutien aux petits producteurs agricoles. Il préconise également la mise en place des filets sociaux pour soutenir les ménages vulnérables et renforcer la résilience aux chocs.