Journée de l’environnement: faible représentation de la femme dans le processus climatique 

Journée de l’environnement: faible représentation de la femme dans le processus climatique 

L’environnement fait face depuis quelques années maintenant à un réchauffement climatique. Plusieurs pays à travers le monde sont victimes de catastrophes liées à ce phénomène. La République démocratique du Congo en fait aussi partie. Étant la deuxième plus grande réserve forestière mondiale, sa contribution dans la lutte contre le réchauffement climatique est encore faible. C’est dans cette optique que l’ONG ECO PLUS a organisé un café climat pour aider la population lushoise, la femme en particulier, à avoir accès au financement climat afin de lutter efficacement contre le réchauffement climatique.

En effet, le réchauffement climatique impacte la vie dans la société. Les femmes sont les plus touchées par ce dernier. Cependant, beaucoup ignorent l’existence même du réchauffement climatique. Certaines subissent les conséquences sans en connaître les causes. D’où la nécessité d’informer sur la question.

C’est dans cette optique que s’est tenue une conférence sur le thème « Accès aux financements climatiques, défis environnementaux et opportunités ». Au cours de celle-ci, les orateurs ont rappelé l’importance de la sensibilisation sur les enjeux environnementaux aux femmes.

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Manque d’informations

La diversité dans la recherche des solutions contre le changement climatique est faible. Maître Jeanne Matambo, avocate au barreau de Lubumbashi, estime que la parité dans la recherche de solutions à la transition énergétique demeure faible par manque d’information. « La femme est sous-informée en matière environnementale. » Elle est la plus touchée par le réchauffement climatique en raison des différentes responsabilités dans la société. « Mais elle ne dispose pas de bonnes informations en matière d’adaptation ou d’atténuation du réchauffement climatique, » a-t-elle déclaré.

Rachel Kabamba presidente de l’Ong pense que la femme doit s’impliquer dans les différentes activités organisées dans la lutte contre le réchauffement climatique. Car elle est au centre de tout dans la société. Et, à son tour, elle peut sensibiliser les autres. « Il y a des financements climats qui sont mis à la disposition de tous, des femmes en particulier. Les femmes devraient s’impliquer afin d’obtenir des moyens matériels pour accompagner leurs projets », a-t-elle dit.

Financement existant mais peu connu

Le financement climat existe. Plusieurs personnes n’arrivent pas à l’obtenir par manque d’informations et par manque d’appropriation des projets par les communautés locales. « Les communautés locales sont les premières à exploiter les forêts et doivent être les premiers bénéficiaires des financements des projets climat. » explique Madame Sandra Akenda chef de Bureau FAO haut Katanga.

Pour mieux atteindre les communautés locales, les points focaux sont dans les pays afin de faciliter l’accès à l’appel à projets mis en place par le Fonds mondial pour l’environnement.

Lutter en attendant les financements

Selon l’accord de Paris, le pays peut mener deux actions afin de lutter contre ce réchauffement climatique : les actions d’atténuation ou d’adaptation au réchauffement. « Toutes ces solutions sont bénéfiques au niveau global, car chaque pays a sa contribution à la réduction des émissions des effets de serre », précise Léon Mulimbi, expert en environnement.

Les femmes sont les plus touchées par les conséquences dévastatrices du réchauffement climatique. Elles sont sous-représentées dans les prises de décisions. Plaider pour les mécanismes d’inclusion juste et briser les inégalités dans le financement climat sont urgent dans le contexte environnemental actuel estiment les experts.