En 2024, la RDC a enregistré un déficit de 692 millions USD( Crefdel)

Contrairement à ce qui a été annoncé par le gouvernement congolais à travers le ministère des Finances, l’exercice budgétaire 2024 a été déficitaire, selon le Centre des recherches en finances publiques et développement local (CREFDEL). Selon les analyses de cette  institution, le gouvernement a accumulé un déficit de 692 millions USD.

En fait, le communiqué du ministère des Finances datant du 21 décembre a indiqué des performances budgétaires pour l’exercice 2024. Pour ce ministère, les réalisations ont atteint 103,2 %. Car selon toujours la même source, les recettes ont été de 25,181 milliards de francs congolais.  Alors que les prévisions étaient de plus 24 milliards de francs congolais.

Pour Crefdel, ces performances ne sont que de la poudre aux yeux. Parce que, selon leurs analyses, le gouvernement a achevé l’année avec un déficit de 692,5 millions de dollars américains.  Effectivement, les dépenses qui ont été réalisées sont de l’ordre de 10,1 milliards de dollars américains.  Et, selon toujours les analyses de cette organisation,  les recettes n’ont atteint que 9,4 milliards de dollars US.

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Plus de dépenses que de recettes

Pour Crefdel, ces déficits s’expliquent par le fait que le gouvernement a exécuté beaucoup de dépenses.  Et ces dernières ont été supérieures aux recettes réalisées. « Pourtant, selon la loi relative aux finances publiques, le budget est arrêté à l’équilibre en dépenses et en recettes », explique un expert.  Et d’ajouter : « Il y a déficit lorsque les opérations financières de l’État ne sont pas en équilibre et que les dépenses vont au-delà des recettes mobilisées ».

Ainsi, CREFDEL explique par exemple qu’il y a eu beaucoup de dépenses courantes en dépassement budgétaire. « Ce sont précisément les salaires, le remboursement de la dette publique et les frais de fonctionnement des institutions et des ministères ».  explique cette même experte. Et d’ajouter : « D’après la note de conjoncture économique de la Banque centrale du Congo, les dépenses courantes ont été exécutées en dépassement évalué à 107,6 % ».

Il faut dire que, malgré ces analyses indépendantes, le gouvernement se félicite pour ses performances.