La CENCO donne son accord pour participer à la journée de prière
Donatien N’shole, secrétaire général de la Conférence épiscopale nationale du Congo, a donné son accord pour collaborer avec le ministre de la Justice dans l’organisation de la journée de prière. Il l’a fait savoir juste après sa rencontre avec Constant Mutamba, ce mardi 21 janvier 2025 à Kinshasa. Pour l’évêque, « il n’y aurait pas d’inconvénient pour l’Église catholique de prier pour la paix ».
En effet, la situation sécuritaire dans la partie Est de la RDC devient de plus en plus préoccupante. De ce fait, le ministre congolais de la Justice a publié une note circulaire dans laquelle il sollicite des églises l’organisation d’une journée de prière et de collecte d’offrandes le 09 février. Ceci, pour soutenir les FARDC et les Wazalendo.
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Ce mardi, Constant Mutamba a reçu le secrétaire général de la CENCO pour discuter de cette proposition en vue d’obtenir sa collaboration. Donatien N’shole, dans une interview, a donné son accord pour collaborer avec le ministre pour l’organisation de la journée de prière. Il a fait savoir qu’il ne trouve pas d’inconvénient à ce que l’église catholique participe à cette activité. Car la mission de l’Église, c’est de prier. La situation sécuritaire et humanitaire de l’Est est catastrophique y compris la vie de nos militaires. L’Église n’a pas de problèmes pour prier, mais dans sa particularité.
D’après l’évêque, les militaires et la population déplacée sont victimes d’insécurité et il faut intensifier la prière pour le rétablissement de la paix.
Un autre mobile
Une autre raison pour laquelle le prêtre Donatien a accepté la proposition du ministre, c’est le droit canon que l’État congolais a appelé à respecter dans l’accord-cadre. Dans le droit canon 1254, dit l’évêque, les finalités des offrandes sont destinées au culte, au ministre, à l’apostolat et aussi aux œuvres caritatives. C’est dans cette perspective que les militaires ont besoin des œuvres de charité. C’est dans le respect de notre doctrine et de notre foi que nous répondons à cette initiative. La guerre ne se gagne pas par la prière. Chacun doit jouer sa participation. Nous prions pour que la paix soit instaurée.
C’est ainsi que le prélat a donné sa position par rapport à la guerre à l’invitation du ministre de la Justice.