L’élevage dans le Tanganyika et le Haut-Katanga, un défi (INS)

L’élevage dans le Tanganyika et le Haut-Katanga, un défi (INS)

La pratique de l’élevage en République démocratique du Congo (RDC) reste inégalement répartie selon les régions. Dans certaines provinces, comme le Tanganyika et le Haut-Katanga, les ménages pratiquant l’élevage sont en faible proportion. Cette situation soulève des questions sur les causes de cette tendance de l’élevage. Mais cela interroge aussi sur les   implications pour le développement rural et la sécurité alimentaire.

Dans la province du Tanganyika, les territoires de Kalemie, Moba, Nyunzu, Kabalo et Kongolo affichent des proportions relativement faibles de ménages pratiquant l’élevage. Selon les données récentes de l’Institut national de statistiques INS , seulement 23,6 % des ménages à Kalemie, 25,3 % à Moba, 31,6 % à Nyunzu, et 36,7 % à Kabalo et Kongolo s’adonnent à cette activité. Cette situation s’explique en partie par la forte présence de ménages retournés dans ces zones. Ces derniers, souvent déplacés à cause de conflits ou d’insécurité, ne pratiquent pas ou ont abandonné l’élevage. En effet, seulement 34,9 % des ménages retournés ont déclaré pratiquer l’élevage au moment de l’enquête.

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Même situation dans le Haut-Katanga

Dans le Haut-Katanga, les territoires de Pweto et Mitwaba se distinguent par une faible proportion de ménages pratiquant l’élevage. Selon les données disponibles : À pweto par exemple, uniquement 30,6 % des ménages pratiquent l’élevage. Dans le territoire de Mitwaba, la proportion est également faible, bien que les chiffres exacts ne soient pas précisés dans les éléments fournis.

Cette situation contraste avec d’autres régions de la province où l’élevage est plus répandu, notamment dans les zones rurales où les conditions agroécologiques sont plus favorables.

Causes

Plusieurs facteurs expliquent cette faible pratique dans le Haut-Katanga. C’est particulièrement l’insécurité et le déplacement de population. Car , il faut dire que dans le Tanganyika, certaines zones du Haut-Katanga ont été touchées par des conflits et des déplacements de population. Les ménages retournés ou déplacés abandonnent l’élevage ou ne s’y adonnent plus en raison des perturbations causées par les crises.

De plus , il y a aussi des conditions climatiques ainsi que le manque d’infrastructures et de soutien technique.