Tanganyika : des espaces animales menacées par des maladies

Le 8 janvier dernier, 2025, le système national d’épidémiosurveillance animale ( SENES ) de la province du Tanganyika a publié son rapport annuel sur l’épidémiosurveillance animale pour l’exercice 2024. Cependant, ce rapport note une situation alarmante des maladies qui menacent des espèces animales. Il s’agit notamment de Newcastle, la brucellose, la tuberculose bovine et de la peste porcine africaine.
Le SENES joue un grand rôle dans la survie des espèces animales. Il surveille, contrôle les maladies animales et les zoonoses. De plus, cette structure assure une épidémiosurveillance efficace pour protéger la santé animale et publique. À cela s’ajoutent la collecte de données, la notification des cas et la mise en œuvre de mesures de contrôle des épidémies. Cependant, le SENES estime dans son rapport de n’avoir pas réussi à accomplir comme il faut cette mission en 2024.
De la gestion épidémiologique
Pour ce qui est de la situation épidémiologique, le SENES déplore le taux faible des rapports effectivement transmis. En effet, pour l’année 2024, sur 364 rapports attendus des postes de surveillance, seulement 116 ont été effectivement transmis. Soit l’équivalent d’un taux de complétude de 32 %. La ville de Kalemie par exemple, n’a soumis aucun rapport.
Par ailleurs, concernant les maladies, les Capridés sont particulièrement touchés. La peste des petits ruminants a ravagé cette espèce, affichant ainsi un taux de mortalité de 100 % et une morbidité de 10 %. La même espèce est touchée par la tuberculose (TBC). Elle présente un taux de mortalité de 59 % et une morbidité de 32 %. Les Suidés, quant à eux, souffrent de la peste porcine africaine. Leur taux de mortalité alarmant est évalué à 76 % avec une morbidité de 81 %.
En outre, chez les Bovidés, la tuberculose bovine est la maladie la plus préoccupante, indique le rapport. Elle a un taux de morbidité de 69 % et une mortalité de 29 %. D’autres maladies comme la brucellose et la dermatose nodulaire montrent des taux de morbidité et de mortalité relativement plus faibles. Les volailles, notamment les poules, sont affectées par la maladie de Newcastle, avec un taux de morbidité de 36 % et une mortalité de 74 %.
Des contraintes majeures
Le SENES souligne également des problèmes dans la gestion de l’épidémiosurveillance. Il s’agit, par exemple, du manque de financement, du non-paiement du personnel sous contrat et de l’absence de partenaires fiables.