Haut-Katanga : pas de marche jusqu’à nouvel ordre

Haut-Katanga : pas de marche jusqu’à nouvel ordre

La province du Haut-Katanga s’apprêtait déjà à marcher ce jeudi 30 janvier 2025. Cette marche était annoncée pour exprimer le soutien indéfectible aux Forces armées de la République démocratique, FARDC, qui sont au front au Nord-Kivu. Cette marche est annulée à la dernière minute par les autorités provinciales.

La marche de soutien aux FARDC est annulée par le gouvernement provincial du Haut-Katanga ce mercredi 29 janvier 2025. Cette décision est annoncée à la veille de l’organisation de ladite marche.

D’après un communiqué signé ce même jour par le gouverneur de province, la marche prévue à Lubumbashi, chef-lieu de cette province, n’aura plus lieu. Ceci ressort de la session extraordinaire du conseil provincial de sécurité du Haut-Katanga qui a tablé sur cette question. Lors de cette session, les membres de sécurité dudit conseil ont pris quelques résolutions. Par lesquelles l’annulation de la marche prévue ce 30 janvier sur l’ensemble de la province. Il y a aussi l’interdiction d’organiser des rassemblements populaires. Ces décisions sont prises jusqu’à nouvel ordre.

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À Lubumbashi, par exemple, cette décision est saluée par plusieurs analystes. C’est le cas de monsieur Ewing Yanda. Celui-ci estime qu’il était opportun d’annuler cette marche sur l’ensemble du Haut-Katanga. Pour cet acteur proche du gouvernement central, les autorités ont bien joué leur rôle. Pour lui, « à mon avis, j’estime que les autorités locales n’ont pas pu réunir tous les moyens pour bien encadrer les manifestants. Mais aussi garantir la sécurité de la population et de ses biens. »
Par ailleurs, cet acteur indique que « le pire vient d’être évité« . Il se refait à la mobilisation de soutien des FARDC de Kinshasa ce 28 janvier. Une mobilisation, bien que saluée, mais qui a fini par des actes de vandalisme et de pillage.

Les fauteurs de troubles mis en garde

Dans le but de maintenir l’ordre public, la société civile du Haut-Katanga a également mis en garde les fauteurs. D’après Bertin Tshoz, team leader de la gouvernance et sécurité au cadre de concertation de la société civile du Haut-Katanga, appelle la population à la vigilance.
« La société civile met en garde toute personne malintentionnée qui voudra aller piller. » Car, dit-il, « piller, c’est mettre notre économie en difficulté ».