Kasumbalesa: la hausse de la taxe au couloir inquiète
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Malgré les protestations faites par les petits transporteurs (Velomans) contre la hausse de la taxe au couloir de la frontière de Kasumbalesa , cela n’a apporté aucune solution. Les Velomans continuent à payer 10 $. Ce vendredi 07 février, Ken Mukaz, président des commerçants transfrontaliers de Kasumbalesa, hausse le ton. Il demande l’annulation de cette taxe provinciale mise en place par le gouverneur Jacques Kyabula. Pour lui, la somme fixée est exorbitante.
C’est depuis lundi 03 février 2025 que la taxe urbaine que payaient les petits transporteurs exerçant leur activité au couloir de Kasumbalesa est devenue provinciale. Selon l’arrêté signé par le gouverneur et brandi par le service ABC chargé de la perception, la taxe est passée de 5000 CDF à 10 dollars américains. En plus, explique Ken Mukaz, cette taxe n’est pas journalière. Les petits transporteurs (Velomans) la paient par course. Ils reçoivent un document qui porte le logo de la province.
Cela veut dire que chaque fois qu’un Velomans entre ou sort de la Zambie, il paie 10 $. Donc autant de courses, autant de taxes qu’il paie. Si la personne fait 10 courses, elle doit payer 100 $. Lorsque le Velomans fuit, et qu’on l’attrape, il doit payer 10$ avec pénalité. C’est compliqué », explique-t-il.
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Annuler la taxe
Le président des commerçants transfrontaliers déplore cette hausse de la taxe et le fait de la rendre provinciale. Pour Ken Mukaz, la frontière de Kasumbalesa est nationale, mais la ville est une entité décentralisée. Elle doit générer ses propres recettes pour son développement. Alors, si la province commence à prendre cette taxe auprès des petits transporteurs, par quel autre moyen la ville pourra se construire ? S’interroge Ken. Il demande l’annulation de cette taxe.
« Si on veut continuer à percevoir cette taxe, que cela se fasse au nom de l’entité, c’est-à-dire au niveau de la mairie de Kasumbalesa. » Ceci pour le développement de l’entité. « À Kasumbalesa, il n’y a même pas un terrain de football ni une salle de cinéma. »
Bertin Tshoz, acteur de la société civile, qualifie cette hausse de taxe d’une tracasserie qui ne dit pas son nom. De ce fait, il a effectué une comparaison de prix de différentes taxes au niveau de la frontière de Kasumbalesa et en RDC et en Zambie.
Par exemple, du côté Congo, à la douane, on paie 150.000 CDF, la taxe provinciale est fixée à 28.000 CDF ; le service anti-fraude perçoit 1 000 CDF, élément FARDC 1 000 CDF ; élément police 1 000 CDF. Au total, cela fait 181 181.000 CDF. Du côté de la Zambie, il y a trois barrières où l’on perçoit au total 29 000 CDF. La différence entre les services de la Douane zambienne et les services de la douane congolaise fait état d’un montant de 151 000 CDF.
L’acteur de la société civile demande l’intervention des autorités dans cette situation. Il craint que cette hausse de la taxe puisse impacter le prix des produits alimentaires.