Lubumbashi : quand retirer son argent à la banque est un calvaire!
À Lubumbashi, retirer de l’argent à la banque est souvent synonyme de patience, de frustration et de perte de temps. Ceci est surtout vrai vers les fins du mois et au début de chaque mois. Les longues files d’attente devant les guichets bancaires sont devenues une réalité.
Ce mercredi 5 février 2025, faire un tour à la banque est une expérience. Dans une banque située sur l’avenue Lumumba, c’est un monde fou. Impossible de patienter. Il faut peut-être changer d’agence. À la même banque située au niveau de la plage au quartier Golf, la file est également longue. Ici, il n’y a pas d’espaces clients. Il n’y a pas de chaises. Les clients sont dehors sous le soleil. « Ça fait deux heures que je suis debout », se plaint une cliente venue retirer de l’argent. » J’ai mal au pied, mal au dos. Il y a des gens qui m’attendent », râle-t-elle encore.
À l’intérieur de l’agence, c’est la même ambiance. Des gens font la queue. L’espace est exigu. Sur les trois guichets, seuls deux fonctionnent. Une dame a accaparé la caissière. Elles papotent. Cela fait plus de 30” qu’elle est là. « Mais pourquoi ne peut-elle pas prendre des clients ? » S’indigne un autre client !
La policière à l’entrée de la banque est du même avis. « Elle a toujours été d’une lenteur !” murmure-t-elle à propos de la caissière. « Comment les gens doivent souffrir pour leur argent”, dit-elle encore.
Il faut dire que dans cette banque, c’est la même rengaine. Car,elle s’occupe de la paie des fonctionnaires et d’autres agents de l’État. Ainsi, chaque mois, les clients peinent pour retirer leur argent.
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Méfiance
Les travailleurs qui doivent retirer leur salaire perdent des heures de productivité. « Je comprends pourquoi les lushois gardent leur argent à la maison », dit encore un autre client. Cette situation alimente également la méfiance envers le système bancaire. En effet, en RDC, le taux de la bancarisation est faible. Il est seulement de 6 %. Alors qu’en Afrique la moyenne est de 15 %.