RDC : AMNESTY appelle à un leadership régional

RDC :  AMNESTY appelle à un leadership régional

Ce vendredi 07 février, commence un sommet de deux jours des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE) et de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC). Ce sommet se tient dans un contexte de tensions croissantes entre Kinshasa et Kigali. Les présidents Félix Tshisekedi et Paul Kagame ont confirmé leur présence en Tanzanie à la radio RFI.

En effet, cet appel d’Amnesty International est contenu dans un communiqué de presse rendu public à la veille du sommet. Agnès Callamard, secrétaire générale de cette organisation, insiste sur « la nécessité d’un leadership fort et déterminé. » Cela, pour « prévenir de nouvelles atrocités. » De plus, Amnesty souligne « l’urgence d’une action coordonnée pour faire face à la grave crise en RDC. »

«  Tout d’abord, il est crucial de reconnaître que les conséquences des conflits armés en RDC perdurent depuis trop longtemps », a déclaré Agnès Callamard. « Des centaines de milliers de personnes, y compris des femmes et des enfants, sont contraints de fuir leurs foyers et vivent dans des conditions désastreuses. Ce constat alarmant ne peut plus être ignoré,  » dit-elle encore. Ainsi fait-elle remarquer, « ce sommet représente une occasion décisive pour les dirigeants régionaux de prendre des mesures concrètes. »

En outre, Callamard appelle les États et organisations intergouvernementales à intensifier leurs engagements. Parmi ceux-ci figurent la CAE, la SADC, l’Union africaine, les Nations Unies et l’Union européenne.

« Ces entités doivent dénoncer les attaques en cours, notamment à Goma. Mais aussi d’affirmer que tous ceux soupçonnés d’être responsables d’atrocités devront rendre des comptes. » Pour Agnès Callamard, cela inclut « les acteurs du groupe armé M23, qui s’appuie sur un soutien rwandais ». »

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De la protection des civils

Il faut dire que l’urgence de sauver des vies et de l’aide humanitaire est prioritaire en RDC. Ainsi, Amnesty pense « qu’il est impératif que ces acteurs régionaux placent la protection des civils au cœur de leurs préoccupations. Ne pas agir maintenant ne ferait qu’encourager les responsables des atrocités passées et augmenter le risque de nouvelles violences. » Pour cette organisation, « le temps est venu pour une réponse collective et efficace. Et ce, « afin que justice soit rendue et que les droits humains soient protégés. »