Dialogue national en RDC : les églises face au rejet de l’UDPS

La situation de l’est du pays continue desecouer la RDC. Des voix s’élèvent un peu partout à travers le pays pour appeler les parties au conflit à faire taire les armes. Parmi ces voix, l’on note les églises catholique et protestante. Ces dernières ont initié des consultations de la classe sociopolitique pour un dialogue national. Cependant, cette démarche est réfutée par le parti politique Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS).

En effet, ce refus de l’UDPS est contenu dans une déclaration politique rendue publique ce mardi 11 février 2025. Tout en soulignant le caractère laïc de l’État congolais, I’UDPS/TSHISEKEDI note que, « l’Église n’a pas pour vocation de prendre des initiatives politiques en lieu et place des institutions de la République ». De plus, l’UDPS demande aux responsables des différentes confessions religieuses exerçant en RDC de « privilégier, dans leurs homélies, des messages de paix, et de cohésion nationale. Mais surtout, le respect à l’égard des autorités étatiques légalement établies ».

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Une goutte de trop de la part des Églises ?

Il faut dire que le parti présidentiel ne fait que s’ajouter à la liste de ceux qui ne veulent pas de cette démarche. Bien avant la réaction de L’UDPS, le porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya a réagi. Il s’était montré également froid à l’égard de l’initiative des Églises catholique et protestante. Et ce, lors d’un briefing presse tenu lundi 10 février 2025.

 » C’est une initiative qu’ils portent et qui n’est qu’à ses débuts, déclare-t-il. « Ils sont allés voir le président et il les a accueillis. Le chef de l’État devrait, le moment venu, réagir à leur démarche, précise Patrick Muyaya. De plus, dit-il encore, « il est prévu qu’on lui fasse le point par rapport à ce qu’ils attendent de lui ». Il faut savoir que le président de la République ne leur a pas donné un mandat quelconque. C’est une nuance de taille.

Et d’ajouter : « Ils ont vu le président avec des propositions, mais le président de la République ne leur a pas donné un quelconque mandat pour l’engager. » De toute évidence, fait remarquer Patrick Muyaya, « ils sont en amorce de leur démarche qui vise à avoir un pacte social pour la paix. Personne ne peut la définir, même pas le président de la République.