Kipushi: la jeunesse s’insurge contre l’entreprise KICO

Kipushi: la jeunesse s’insurge contre l’entreprise KICO

L’ultimatum de 48 h donné par la jeunesse de la cité de Kipushi à l’entreprise KICO, une usine de production de zinc relancée en novembre 2024, expire ce mercredi 12 février 2025. Trois mois après l’inauguration, les jeunes revendiquent le non-engagement des autochtones au sein de cette société. Ils accusent également la société du non-respect des engagements mentionnés dans le cahier des charges.

Peu de temps après la relance de l’usine KICO, les natifs de la cité de Kipushi ont constaté que la plupart d’entre eux engagés dans ladite société n’occupent pas des postes de décision. Selon un jeune de Kipushi qui a recueilli l’anonymat, les ressortissants ont méthodiquement été exclus du conseil de prise de décision. « Nous revendiquons nos droits en tant qu’autochtones. Kipushi n’est pas rempli d’illettrés. Il y a des gens qui ont étudié et qui sont capables de rendre un bon service à KICO. Malheureusement, on a engagé les gens qui viennent de loin avec des recommandations. Comment est-ce que le chômage sera réduit ? »

En plus, explique la même source, dans le cadre de la responsabilité sociétale, l’entreprise ne répond pas aux attentes de la population. Chose qui ne plait pas à la population de cette entité. « Si nous comparons Kipushi et d’autres cités, la nôtre est encore sous-développée. Pas d’infrastructure administrative moderne. La population manque de tout. L’accès à l’eau, à l’électricité, à l’éducation reste encore un problème sérieux. Et pourtant, KICO avait promis cela dans son cahier des charges ».

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La jeunesse dans la rue

Ainsi, lundi 10 février 2025, la jeunesse a manifesté son mécontentement en organisant une marche de colère contre KICO. À la fin, un ultimatum a été donné à l’entreprise, pour que cette dernière décante la situation.  24 h avant la fin de l’expiration de l’ultimatum, une rencontre entre l’entreprise, les jeunes et les autorités locales a été prévue à la chefferie Kaponda.  Mais malheureusement, la rencontre n’a pas eu lieu. Aucun responsable de KICO n’était présent.

D’après certaine presse de Kipushi, la société a justifié son absence. Elle a demandé une dérogation aux jeunes, question d’étudier minutieusement les revendications mentionnées dans le mémo.

Ce mercredi 12 février, date de l’expiration de l’ultimatum de 48 h, le directeur général de KICO a invité les jeunes et les autres parties prenantes à son bureau. Le résumé de pourparlers, dans nos prochains articles.