Lualaba : des ex-agents de METALKOL dénoncent des indemnités de sortie inéquitables

Lualaba : des ex-agents de METALKOL dénoncent des indemnités de sortie inéquitables

Ce jeudi matin, les anciens travailleurs de METALKOL une filiale d’Eurasian Resources Group (ERG), ont barricadé la route menant à l’usine de cette entreprise. Ils y ont ainsi bloqué tout accès. Ces travailleurs dénoncent des mauvais calculs par rapport à leurs décomptes finaux. Ils exigent ainsi que les calculs soient refaits. 

En effet, depuis plus d’une semaine, METALKOL a rompu son contrat de travail avec près de 700 travailleurs. L’entreprise leur a même déjà payé leurs indemnités de sortie. Mais ces travailleurs estiment que les comptes ne sont pas justes. » L’entreprise nous a payé sur base de six mois. « Et pourtant, nos décomptes doivent être calculés sur la base de trente-six mois de salaire », indique Guylain Tshinumengenu un ancien agent de cette entreprise.

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 D’injustes indemnisations

Pour ces travailleurs, il s’agit tout simplement d’une revendication de leurs droits. » L’entreprise doit nous donner notre dû. Il ne s’agit pas d’une faillite de l’entreprise, c’est une résiliation des contrats « , dit encore Guylain Tshinumengenu.  Ils estiment être lésés par cette situation. « Certains d’entre nous ont pris des dettes à la banque », s’indigne un autre ancien agent.

Ces travailleurs pensent que leurs décomptes finaux ne correspondent pas aux prescriptions de la loi. En effet, le Code du travail, à son article 63, dispose : « La résiliation sans motif valable du contrat à durée indéterminée donne droit, pour le travailleur, à une réintégration. À défaut de celle-ci, le travailleur a droit à des dommages-intérêts fixés par le tribunal du travail[…].  Toutefois, le montant de ces dommages-intérêts ne peut être supérieur à 36 mois de sa dernière rémunération« .

Il faut néanmoins dire que ces indemnités n’ont pas été négociées par le tribunal du travail. Guylain Tshinumengenu , explique qu’elles ont été discutées par le banc syndical et l’employeur.

Le motif de cette rupture reste encore flou. Certaines sources sur place indiquent que cette entreprise a désormais un nouvel actionnaire. Mais d’autres sources évoquent des difficultés financières.
Nous avons tenté d’avoir le point de vue de cette entreprise sans succès. D’abord auprès de la secrétaire du directeur des ressources humaines et ensuite par la cellule de communication d’ERG.