Média :Quid de la radio analogique face à l’expansion du numérique
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Le monde célèbre ce 15 février la journée de la radio . Des avis sont partagés sur l’efficacité de la radio analogique face à l’expansion du numérique. Certains pensent que la radio analogique garde encore son efficacité. D’autres, par contre, voient la radio en mode ondulée disparaître suite à l’évolution des nouvelles technologies de la communication.
Au regard de l’évolution de la technologie dans le monde actuel, certains estiment que la radio perd son audimat. Cela, suite à l’utilisation au quotidien des outils de la nouvelle technologie de l’information et de la communication. C’est notamment l’usage des réseaux sociaux. Cet avis est plus partagé par les analystes vivant dans des milieux urbains.
Des réalités différentes
Par ailleurs, dans les milieux ruraux, la réalité est toute autre. La radio analogique a encore tout son sens. « Ceux qui pensent que la radio analogique perd son sens, c’est faux », indique Sumahili Kakoko, directeur des programmes de la radio communautaire Voix de Manono émettant dans la province du Tanganyika. En outre, il ajoute : « La plupart de nos auditeurs sont ceux qui nous suivent en analogique, FM. » Notre radio émet aussi en ligne. Mais beaucoup d’auditeurs qui nous suivent sont ceux qui sont en FM localement. Suivre une radio en ligne coûte cher. Il estime par ailleurs que la radio ne disparaîtra.
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De ce fait, Sumahili Kakoko soutient que « ceux qui nous suivent en ligne sont pour la plupart des partenaires et autres auditeurs qui ne vivent plus avec nous à Manono ». De son côté, Étienne Diba, journaliste à la Radio Maria à Lubumbashi, ne l’entend pas de cette oreille. Il rassure « qu’une radio numérisée augmente l’audimat ».
La radio, toujours puissante
Si, dans les milieux ruraux, la radio c’est l’analogie, à Lubumbashi, par exemple, la radio est appelée à s’adapter aux réalités de la technologie. « Notre cible étant composée en majorité d’étudiants, nous avons l’obligation de nous adapter aux réalités du numérique », dit Béni Rachidi, directeur des programmes de la Radio Phoenix. Et de poursuivre : « Nous sommes appelés à créer une application numérique pour permettre même à ceux qui n’ont pas le temps de nous suivre en FM de pouvoir nous capter en ligne. »
Pour sa part, Marlène Kaja, directrice des programmes à la radio Don Bosco, reconnait aussi l’expansion du numérique. Mais elle reste confiante dans l’analogie. Notre cible, c’est la population rurale. Ainsi, nous ne trouvons pas l’intérêt de numériser notre radio. Parce que nos auditeurs n’ont pas vraiment besoin d’être connectés en ligne pour nous suivre ».