Nord-Kivu: des camps de déplacés vidés, MSF s’inquiète

Nord-Kivu: des camps de déplacés vidés, MSF s’inquiète

Depuis quelques jours, des centaines de populations vident les camps de déplacés dans le Nord-Kivu. Ceci serait une injonction de l’administration du M23, rapporte un communiqué de MSF publié mercredi 13 février 2025. Cette organisation internationale d’aide humanitaire exprime son inquiétude face au départ précipité des victimes de guerre des camps de déplacés.

Dans le communiqué, Thierry Allaffort-Duverger, chef de programme Urgence MSF, s’inquiète au sujet des conditions dans lesquelles les populations se déplacent. Il craint aussi que la distance entre Goma et leur milieu d’origine ne les affecte. De plus, les conditions sécuritaires ne sont pas encore réunies, et les services de base ne sont pas encore fonctionnels. Après plusieurs années de guerre, beaucoup des structures médicales ne fonctionnent plus. Les hôpitaux, les dispensaires ou les centres de santé ne sont plus en mesure d’assurer les soins médicaux, dit-il.

Pour ce faire, MSF pense qu’il faudra garantir l’accès humanitaire dans tous les lieux de retour, y compris l’accès aux services médicaux essentiels et de soutien aux survivants de violences sexuelles.

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MSF apporte un appui

Pour assurer un minimum d’accès aux soins dans les zones de retour, MSF dit avoir mis sur pied des cliniques mobiles. Ceux-ci pour soutenir les structures plus éloignées de Goma. La structure rassure aussi que des évaluations sont menées dans des villages d’origine.

D’après l’organisation humanitaire, les raisons de ce départ précipité sont multiples. De nombreux résidents des camps mentionnent des ordres d’évacuation qui auraient été donnés par des membres du M23. D’autres reçoivent des messages officiels contraires. D’autres expriment le désir sincère de quitter ces camps précaires après des années de survie dans des conditions atroces. Mais d’autres, au contraire, font le choix d’attendre ou de rester. Ceci, face à l’incertitude de ce qu’ils trouveront chez eux et des conditions de sécurité.

Au regard de la vulnérabilité extrême que présentent les familles, MSF estime que l’assistance humanitaire reste plus requise pour ceux qui partent ou pour ceux qui restent dans les camps. À cet effet, il appelle a ce que les départs soient volontaire . MSF pense que ces familles doivent recevoir une aide humanitaire en urgence.