Est -RDC : plus de 330 000 enfants déscolarisés ( UNICEF)

Depuis l’escalade de violence dans la partie Est de la RDC, l’Unicef compte à ce jour plus de 330 000 enfants supplémentaire privés d’école. Dans un document publié ce 17 février 2025 à Kinshasa, l’agence des nations unies appelle à des mesures d’urgence. L’objectif est de sauver l’année scolaire de centaines des milliers d’enfants.

Au regard de l’intensification du conflit dans le Nord et le Sud Kivu, l’Unicef soulève le poids de cette situation sur l’éducation. Selon elle, depuis le début de l’année 2025, plus de 2 500 écoles dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, ont été fermée. D’autres  sont endommagées, détruites ou transformées en abris. Au total, 955 000 enfants sont  désormais privés d’éducation contre 465 000 en décembre 2024. Ce qui représente une augmentation de près de 48%.

Et si l’on inclut la province de l’Ituri, plus de 1,6 million d’enfants dans l’est de la RDC sont actuellement déscolarisés, ajoute l’Unicef.

Selon cette agence, malgré l’ouverture de portes des écoles à Goma  le 10 février, très peu d’élèves ont repris les cours. De nombreux parents craignant que la situation sécuritaire reste encore dangereuse. De ce fait, Jean François Basse, Représentant par intérim de l’UNICEF en RDC lance une alerte. « La situation est catastrophique pour ces enfants. C’est l’éducation et tout l’accompagnement qu’elle offre qui permet aux enfants de retrouver un semblant de vie normale. En plus, elle leur permet de se reconstruire et d’envisager l’avenir après ce conflit. »

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Importance de l’école pendant la guerre

Bien avant la récente escalade de la violence dans les deux Kivu, le pays a enregistré  plus de 6,5 millions de personnes déplacées. Parmi elles, on compte 2,6 millions d’enfants. Ces derniers ont été contraints de fuir leur foyer dans la région. Et pourtant, déclare cette agence, pendant la période de crise, l’école joue un rôle fondamental. C’est celui de maintenir une certaine stabilité.

« L’UNICEF soutient la continuité de l’éducation à l’est de la RDC. En collaborant avec ses partenaires , elle veut mettre en place des espaces d’apprentissage temporaires et distribuer du matériel scolaire.

Par ailleurs, elle propose d’utiliser la radio comme moyen d’ éducation. Elle envisage également des programmes d’apprentissage accéléré. Le but,  indique encore l’Unicef, est d’atteindre les enfants les plus éloignés et marginalisés ».

De ce fait, elle appelle toutes les parties au conflit à respecter les établissements scolaires et les infrastructures civiles en vertu du droit international. Elle les exhorte à cesser immédiatement toute utilisation des établissements d’enseignement à des fins militaires. Jean François Bassem directeur ad intérim craint une déperdition scolaire.

« Au cours des deux dernières années, nous avons beaucoup investi dans des structures d’apprentissage dans les sites de déplacées autour de Goma. Cependant, celles-ci sont maintenant quasiment vides. Nous craignons énormément que ces enfants déplacés à plusieurs reprises, ne retournent jamais à l’école. »

Enfin, l’UNICEF sollicite  52 millions de dollars afin de répondre aux besoins éducatifs urgents de 480 000 enfants.