Lubumbashi – choléra : les travaux d’assainissement s’imposent
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La ville de Lubumbashi fait face à l’épidémie du choléra, une maladie dite de main sale. L’amélioration de l’accès à l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène du milieu demeure les mesures préventives à observer. Cependant, beaucoup de communautés dans les quartiers de différentes communes de la ville de Lubumbashi vivent dans l’insalubrité qui ne dit pas son nom. Les travaux d’assainissement sont quasi inexistants.
Chaque année, les cas confirmés de choléra ne font qu’augmenter, selon le ministère provincial de la Santé. Par exemple, depuis le début de l’année, la province a répertorié plus de 1500 cas. L’insalubrité dans les quartiers est pointée du doigt. Ou plusieurs quartiers présentent un état d’insalubrité terrible. C’est le cas des marchés centraux. On y observe des montagnes d’immondices autour. En plus, certains vendeurs et vendeuses étalent les aliments à même le sol. Gédéon Mulunda, habitant du quartier Tabac-Congo, témoigne. Nous vivons dans une saleté qui donne le vertige. Allez du côté du marché,c’est grave. Que Dieu nous protège des maladies. »
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Plus de dangers à éviter.
À cette situation s’ajoute un autre problème sérieux qui semble être un danger en cette période de l’épidémie de choléra. Il s’agit de l’usage d’une seule toilette par plusieurs ménages dans une parcelle des quartiers populaires. Avec le problème d’accès à l’eau et le manque des notions d’hygiène individuelles et collectives, ces installations sanitaires sont souvent sales. Elles favorisent le développement de toutes sortes de bactéries conduisant à des maladies de mains sales telles que le choléra, s’inquiète Jean Mulenda, militant du mouvement citoyen Lucha.
« Le manque d’éducation sanitaire de leurs chefs de quartier, d’avenue, de rue vient couvrir l’inaction des autorités qui font semblant d’assainir le centre-ville, qui n’a apporté pas un grand danger. »
Face à ce tableau sombre, Jean Mulenda pense qu’il faut une politique d’éducation sanitaire imposée par le chef des entités. Car nous sommes en face d’une population en carence d’éducation sanitaire, pour ne pas dire « non instruite ».