Goma: près de 500 cas de violences sexuelles en une semaine

Goma: près de 500 cas de violences sexuelles en une semaine

UNFPA, l’agence des nations unies pour la population lance une alerte sur les violences sexuelles dans la ville de Goma en RDC. Environ 500 cas ont été enregistrées en une semaine seulement. Entre temps, la ville est privée de moyens suffisants de prise en charge des survivantes de ces violences.

En seulement sept jours, la ville de Goma a rapporté près de 500 cas de violences sexuelles, indique UNFPA. Une situation jugée alarmante selon cette agence des Nations Unies. De plus, parmi les victimes, 150 sont des enfants.  Le nombre élevé des cas de violences sexuelles à Goma est exacerbée par le conflit armé qui touche les provinces du Nord et Sud Kivu. UNFPA craint que le nombre des survivantes des violences sexuelles soit encore plus important.

En effet, ce chiffre ne représente que les victimes qui ont pu obtenir des soins dans une structure sanitaire. Or plusieurs autres survivantes sont sacrifiées  à cause notamment de l’interruption des services médicaux. D’autres par contre, se resignent soit par crainte des représailles des auteurs soit encore de la stigmatisation, souligne encore UFPA dans sa déclaration du 17 février dernier.

Accès difficile aux soins

Cette agence des Nations unies s’inquiète  surtout de l’absence des services de prise en charge des survivantes des violences sexuelles.  »Huit cliniques mobiles, les espaces sécurisés et les centres d’écoute soutenus par UNFPA, ne fonctionnent que partiellement  », écrit-elle. Entretemps, les structures qui , dans des camps des déplacés, offraient des services médicaux et des conseils, ont été pillé. En outre, rappelle cette agence, même les entrepôts au centre de Goma qui contenaient du matériel médical n’ont pas été épargnés.

De ce fait, des milliers des femmes et des enfants n’ont plus accès aux soins médicaux de qualité. A l’heure actuelle, seuls trois hôpitaux opérationnels à Goma, peuvent offrir des soins aux survivantes des violences sexuelles. Aussi, quelques cliniques communautaires proposent des soins d’urgences aux victimes. Ces structures sont insuffisantes car la ville compte plus de 2 millions d’habitants.

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Des chiffres toujours alarmants

Depuis deux ans, la province du Nord Kivu enregistre un taux croissant des violences sexuelles. En 2024 par exemple, elle a rapporté 56.000 cas contre 50.000 en 2023. Déjà, entre janvier et mai 2024, les chiffres étaient alarmants. En effet, plus de 17 000 victimes étaient  prises en charge rien qu’au Nord-Kivu. Ce qui représente 69% du total des victimes soignées en 2023. Les femmes et les filles, principalement déplacées en raison à la suite du conflit armé, sont les premières victimes.

Par ailleurs, en 2023, l’Unicef, fonds des nations Unies pour l’enfance, déplorait déjà l’exploitation sexuelle des enfants  dans la province du Nord Kivu. Certaines victimes sont encore des bébés dont leur âge est d’environ 3 ans. Et pour l’Unicef, cette situation devait révolter plus d’une personne.

Et pour assurer une meilleure prise en charge de nouvelles victimes , UNFPA  appelle à un cessez-le feu à l’Est de la RDC. En outre , elle lance un appel urgent de fonds d’au moins 18 millions des dollars.