L’accès à l’eau à Kinshasa : un défi

Le monde célèbre ce 22 mars la journée de l’eau. En Republique Démocratique du Congo l’accès à l’eau reste un problème majeur. Selon la Banque mondiale le pays a un taux d’accès à l’eau le plus faible. Il est de 35 %. Certains ménage ne peuvent pas acceder régulièrement à l’eau. C’est le cas de certains quartiers à Kinshasa, la capitale du pays, une métropole en pleine expansion.
« Je vis au quartier cité Mama Mobutu. Ici chez nous l’eau est un calvaire « , explique Nadège , une habitante du quartier. » Nous passons deux ou trois jours sans eau » , explique t-elle encore. Marie vit à la cité Pumbu dans la commune de Mongafula. Elle explique son calvaire pour avoir de l’eau. » Chez nous , nous ne savons pas quand l’eau coule au robinet. Parfois , il faut des jours pour qu’on est de l’eau . De fois, on nous fournit l’eau pendant la nuit et c’est difficile ».
Une habitante du quartier UPN , deplore également cette situation.
Dans certains quartiers comme à Kinsenso, acceder à l’eau demeure un parcours de combattants. Dans ce quartier , il faut se réveiller tôt et parcourir des longues distances pour se procurer de l’eau potable.
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Une situation critique
Il faut dire que dans la ville de Kinshasa, beaucoup des quartiers sont privées d’eau pendant des jours. Selon les données de la Régie de distribution d’eau (REGIDESO), seulement environ 40 % de la population de Kinshasa a accès à l’eau potable.
Les autres habitants doivent se tourner vers des sources alternatives, souvent insalubres, telles que les rivières, les puits non protégés ou les vendeurs d’eau informels. Ces solutions improvisées exposent les populations à des risques sanitaires importants, notamment des maladies hydriques comme le choléra, qui reste endémique dans certaines zones de la ville.
Un droit
L’accès à l’eau est un droit. Selon l’article 48 de la constitution de la RDC , l’Etat doit garantir à tout citoyen l’accès à l’eau potable. Mais malheureusement l’Etat congolais a du mal à remplir cette obligation.