Dépistage du cancer: l’accompagnement psychologique est vital

À Lubumbashi, la campagne de consultation gratuite lancée par l’hôpital Janson Sendwe et l’association femme et promotion ( AFEPRO) a pris fin ce 24 mars. Dépister les cancers chez les femmes est une étape importante notamment pour la prévention. Au-delà du dépistage, l’initiative prend en compte les aspects éducatifs des femmes et les accompagnent psychologiquement.
Il est est 9 heures, heure locale, alors que nous arrivons au grand bâtiment de l’hôpital Janson Sendwe. Devant l’entrée principale du bâtiment, une centaine de femmes sont assises. Un moment de silence s’observe et c’est là qu’une infirmière apparaît. Elle a entre ses mains un tas de jetons à distribuer et quelques fiches médicales. Hélène Tshitwala 34 ans, est venue pour un dépistage du cancer de sein « Cette campagne est une véritable bouffée d’oxygène, » déclare t-elle. « J’ai toujours eu peur d’aller me faire dépister à cause des coûts élevés des examens . Mais ici, je me sens motivée car je ne paie rien. »
De son côté, Rose parle des connaissances que lui ont rapporté la campagne. « J’ai appris beaucoup de choses sur les cancers grâce aux sessions d’éducation. Je me sens responsable de transmettre ces informations à ma famille, surtout à mes petites sœurs. »
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Un accompagnement psychologique
Si le dépistage est important, un accompagnement psychologique et éducatif l’est aussi. C’est ce que résume Jeanine Yohari, médecin au service de neuropsychiatrie.
» La campagne ne se limite pas à un simple dépistage, » déclare t-elle. » Elle inclut une éducation sur les différents types de cancers, leur prévention et l’importance de la santé mentale. Les femmes sont accueillies et écoutées, ce qui favorise une meilleure compréhension de leur état de santé. » De plus souligne Jeanine Yohari » l’accompagnement psychologique est une composante clé. Il aide à gérer les angoisses liées à des diagnostics potentiellement graves.
Et d’ajouter, » Certaines femmes sont incapables de supporter certaines nouvelles sur leur état de santé. Ce sont des cas à problème. Nous aidons ces femmes à contribuer à leur bien-être. »