Gouvernement d’union nationale : entre espoir et scepticisme ?

Gouvernement d’union nationale : entre espoir et scepticisme ?

Les consultations initiées par le président Tshisekedi en vue de la formation d’un gouvernement d’union nationale représenté, ce lundi 31 mars, à Kinshasa. Une semaine après , le bloc d’opposition reste sur sa position de refus. De son côté, le régime estime que c’est la seule voie de sortie de crise. Cela permettrait au gouvernement de faire face à l’agression du pays par le Rwanda, qui soutient les rebelles du M23. Entre-temps à Lubumbashi, des opinions divergent sur la question.

En effet, la démarche concerne la majorité, les leaders d’opinion, la société civile, la jeunesse, les anciens chefs de corps et les membres de l’opposition. Toutes ces catégories de personnes seront consultées à Kinshasa. Il faut donc dire que les enjeux sont considérables. La réussite de cette initiative pourrait transformer le paysage politique congolais et apaiser les tensions qui divisent la nation. Mais il faut des actions concrètes.

Pour Bienvenue Matanda, membre du mouvement citoyen Filimbi, « la formation d’un gouvernement d’union nationale est une nécessité. Cependant, cela ne suffit pas. Il faut des réformes structurelles et une véritable volonté politique pour instaurer la paix. »   De son côté, Emmanuel Ndala, membre de la coordination provinciale de la société civile du Congo, abonde dans son sens. Toutefois, il insiste sur la prise en compte des intérêts communs : « Les acteurs politiques doivent mettre de côté leurs intérêts personnels. Si cette union n’est qu’une façade, la paix restera un rêve inaccessible. »

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La paix à tout prix.

Il faut dire que malgré la divergence d’opinion, les congolais ont besoin de voir la fin des tueries et des violences.

« Nous avons besoin de paix, mais un gouvernement d’union nationale ne garantit pas forcément cela. Ce qui compte, c’est la transparence et l’engagement des dirigeants », souligne Thomas Mukumbi, » un commerçant local. Pour Rosie Diane, une étudiante, « un gouvernement d’union pourrait être un bon début, mais il doit inclure toutes les voix, y compris celles des jeunes et des femmes. Sinon, ce ne sera qu’une autre promesse non tenue. » Enfin, Eduard, a retirée, conclu des, « Les paroles ne suffisent plus. Nous voulons voir des actions concrètes sur le terrain. La paix ne s’achète pas, elle se construit avec des actes de bonne foi. » 

À noter que les consultations se poursuivent ce lundi 31 mars. Cependant, l’espoir d’un avenir meilleur pour la RDC demeure fragile. Une semaine après, l’opposition reste sur sa position et refuse