Bukama: une marche contre l’administrateur du territoire

Bukama: une marche contre l’administrateur du territoire

Une marche pacifique a été organisée ce lundi 7 avril par les habitants du territoire de Bukama pour protester contre l’administrateur du territoire, Dieudonné Salumu Mwanatakala. Cette mobilisation fait suite à la publication d’un mémorandum accablant par le Cadre de concertation de la société civile. Ce document détaille une série de griefs à son encontre.

En effet, depuis quelque temps, les habitants du territoire de Bukama exigent le départ de l’administrateur du territoire Dieudonné Salumu. Pour ces habitants, il est à l’origine de beaucoup de dérives.

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Un administrateur sous le feu des critiques

Dans ce mémorandum adressé aux membres du Conseil de sécurité du territoire de Bukama, ainsi qu’aux plus hautes autorités de la République démocratique du Congo, la société civile dénonce des comportements qualifiés de « dictatoriaux » et « inacceptables ». Parmi les accusations figurent l’abus de pouvoir. Dieudoné Salumu est accusé d’intimider la population et de gérer le territoire sans respect pour l’État de droit. « C’est un mauvais dirigeant. Il ne sait pas comment gérer cette population, dit Kalenga Kasewa ,un habitant de Bukama qui a aussi participé à la marche.

En plus, on l’accuse aussi d’ingérence dans les affaires coutumières. « Il a destitué plusieurs chefs coutumiers légitimes au profit de personnes corrompues », explique pour sa part Monga Umoneka, président de la société civile. En outre, on l’accuse également de marginaliser ses subalternes, dont les administrateurs adjoints.

Une population à bout de patience

Malgré plusieurs alertes envoyées aux autorités provinciales du Haut-Lomami, aucune mesure corrective n’a été prise. Face à cette impunité, la population a décidé d’agir. Lors de la marche pacifique, les manifestants ont brandi des pancartes exigeant le départ immédiat de cet administrateur du territoire. « Nous exigeons son départ », a encore dit le président de la société civile.

Le mémorandum lance un ultimatum à Dieudonné Salumu. Il est sommé de quitter Bukama pour Kinshasa, « où se trouvent les autorités qui ont le droit sur lui ». En cas de refus, la population menace de ne plus reconnaître son autorité, laissant ses adjoints assumer ses fonctions.

Pour l’instant, aucune réaction officielle n’a été enregistrée de la part des autorités provinciales ou nationales. Toutefois, Dieudonné Salumu explique qu’il s’agit d’une manipulation des jeunes. « L’administrateur du territoire n’a aucun problème avec sa population », dit-il. Pour lui, il s’agit plutôt d’une affaire tribale et administrative.