Réfugiés de guerre de l’est déjà à Lubumbashi : une nouvelle vie

Plus ou moins trente déplacés de guerre du Nord-Kivu sont arrivés dans la ville de Lubumbashi. Après des interrogatoires par les services de sécurité, dont l’agence nationale de renseignements (ANR), les cinq ménages sont logés au centre de promotion sociale. Cependant, il n’y a qu’une salle d’environ 10 mètres sur 5 qui est mise à leur disposition. Malgré cela, l’espoir de commencer une nouvelle vie renaît.
Ce vendredi 4 avril, il est 9 heures du matin à Lubumbashi, alors que nous arrivons au centre de promotion sociale de Kamalondo. Assises toutes par terre, deux femmes cuisinent le haricot. Juste à côté, toute souriante et faisant la lessive, une autre nous souhaite la bienvenue.
À l’intérieur de la salle, ces 5 ménages se débrouillent pour se contenir. Sous cinq moustiquaires, des matelas sont étalés à même le pavé. Cependant, si les adultes peuvent supporter ces conditions, les enfants sont loin d’être à la hauteur. Les trois fenêtres de la salle sont en mauvais état. de part et d’autre, il y a des trous dans les planches visiblement vétustes.
Quelques minutes après, Kitenge Marcel John, président des déplacés, apparaît. Deux petites fillettes dont l’âge varie entre 5 et 8 ans l’accompagnent. Il nous parle de leur nouvelle vie à Lubumbashi.
« Quelques heures ont suffi pour que nous soyons devant la police », déclare-t-il. « Une fois le suivi de notre dossier fait, nous avons été écoutés puis envoyés au ministère de l’Intérieur. De là, c’est à l’ANR où nous avons fait 48 heures, pour enfin être installé ici.
Et d’ajouter : « Dès notre arrivée au centre, nous recevons de l’aide de part et d’autre. Il s’agit des églises et de toute personne de bon cœur. Nos enfants n’avaient rien comme vêtements et nous aussi. On nous a apporté des biens et des produits de première nécessité.
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L’apport du gouvernement provincial
Il faut dire que le gouvernement provincial du Haut- Katanga suit de près la situation de ces déplacés de guerre. Cela, depuis leur arrivée jusqu’à ce jour, affirme Kitenge Marcel John.
» Nous avons envoyé une lettre au ministre des Affaires sociales. C’était pour demander de l’aide. Le ministre a fait parvenir le message auprès du gouverneur. Après quoi nous avons reçu de l’aide. Il s’agit par exemple, des matelas, une enveloppe de 1000 $, des marmites, des vêtements et des chaussures, etc.
Par ailleurs, certaines choses citées dans le reportage du ministère des Affaires sociales n’ont pas été reçues, affirme Kitenge Marcel John. » Nous n’avons pas reçu de haricots ni de sucre », déclare t-il. De son côté, Blaise Kaye, chef de division en charge des affaires humanitaires, joint au téléphone, reconnaît le manque de ces choses. » Nous avons des factures », déclare-t-il. « Nous irons chercher ces choses et les amènerons », dit-il encore avant de s’énerver.
Il faut noter que, ces déplacés de guerre, sont arrivés le 2 janvier dernier dans la ville cuprifère. À l’heure qu’il est, d’autres besoins vitaux s’imposent de plus en plus. Ainsi, ils demandent aux autorités provinciales de penser autrement à des logements plus confortables.