Lubumbashi accueille un atelier clé sur les politiques d’assainissement

Du 11 au 12 avril 2025, Lubumbashi accueille un atelier national de plaidoyer sur l’assainissement inclusif. Cet atelier est organisé par la Plate-Forme des Autorités Locales des Pays des Grands Lacs (PALPGL), avec l’appui de l’Association Internationale des Maires Francophones (AIMF) et la Fondation Bill & Melinda Gates. Cet événement vise à restituer les résultats d’une étude sur la décentralisation des politiques d’assainissement en RDC. Elle vise aussi à élaborer une stratégie nationale intégrant le genre et la gestion durable des boues de vidange (GBV).

En RDC, comme dans beaucoup de pays africains, l’accès à un assainissement sûr reste un défi majeur. 80% des eaux usées sont rejetées sans traitement, contaminant les sols et les ressources hydriques. Les matières fécales sont souvent déversées dans la nature. Ce qui expose les populations à des risques sanitaires, en particulier les femmes et les enfants, responsables de l’hygiène domestique. Ainsi, cet atelier permet un échange d’expériences de gouvernance dans ce domaine.

Dans un premier temps , la plateforme des autorités locales a présenté son rapport sur l’état des lieux sur l’assainissement en RDC. L’étude ressort par exemple que seuls 13,5 % de la population ont un accès au service de base de l’assainissement. L’étude démontre également que 11,6 % continuent à déféquer à l’air libre . Pourtant, l’objectif 6 de développement durable est de mettre fin à la défécation à l’air libre d’ici 2030.

 

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Plaidoyer

C’est ainsi que dans le plaidoyer formulé dans l’étude, on insiste sur l’élaboration des plans directeurs d’assainissement. Car il faut dire que les villes du Haut Katanga ont du mal avec la gestion des déchets liquides. « Nous avons un camion vidangeur. Mais nous avons des difficultés. Nous n’avons pas de dépotoirs, » a expliqué Evariste Ndangwe, chef du service de l’environnement de Kasumbalesa. Toutefois, la gestion des matières fécales demande des études et des techniques adaptées.

Dans le plaidoyer, l’étude insiste aussi sur le renforcement de capacité des acteurs. « Nous sommes venus surtout apprendre pour que demain nous améliorions nos villes, » a dit par exemple André Kapampa, maire de la ville de Likasi.

En matière d’assainissement des déchets liquides, les villes de la RDC peinent encore à mettre des structures adaptées. Néanmoins , certaines villes comme celle de Likasi ont déjà mis en place des structures de gestion des déchets. « Nous pensons prochainement dans les vidanges des matières fécales, » a expliqué le représentant de la ville de Likasi.