RDC  : l’urbanisation sauvage à la base des inondations à Kinshasa

RDC  : l’urbanisation sauvage à la base des inondations à Kinshasa

Les 4 et 5 avril 2025, la ville de Kinshasa  connu des inondations extraordinaires. Quatre-vingt-cinq personnes sont décédées selon les dernières statistiques gouvernementales. Plus de deux cents ménages ont été touchés ainsi que plusieurs blessés.  Pour le Ministre Délégué près du ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat chargé de la politique de la ville, Didier Tenge Te Litho, cette situation est due à une urbanisation sauvage.

En effet, Didier Tenge Te Litho a intervenu lors du troisième panel à L’Expo Béton. Cette question des inondations  les villes,, comme par exemple la ville de Kinshasa, a été également abordée.  Pour le ministre délégué, ‘est le manque de planification qui est la base de cela. C’est la mauvaise gestion des infrastructures, l’absence d’un plan d’aménagement ainsi que des constructions anarchiques qui sont à la base de cette situation » a dit le ministre. Sur la situation Kinshasa, « l’homme y est pour beaucoup », regrette Didier Tenge.

Pour sa part, le ministre d’État, ministre de l’Aménagement du territoire, Guy LOANDO MBOYO, abondant dans le même sens, dénonce par ailleurs les constructions même sur les lits du fleuve et des rivières. « En 2002, la rivière Ndjili avait une largeur de 64 mètres et aujourd’hui, elle ne mesure que 24 mètres », dit-il.  Il pointe du doigt aussi la mauvaise gestion des cours d’eau. Il a épinglé par exemple le non-curage des caniveaux et l’absence du dragage du fleuve Congo et des rivières.

 

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Une ville construite pour 400 000 personne

En plus des constructions anarchiques, il y a également la surpopulation. « La ville de Kinshasa a été construite pour 400 000 personnes alors qu’aujourd’hui la population est de 15 millions », a expliqué le ministre d’État, ministre de l’Aménagement du territoire, Guy LOANDO MBOYO. Il déplore par ailleurs que cette population doive utiliser les mêmes infrastructures et le même système d’évacuation et de drainage.

Ainsi, il propose par exemple de rendre obligatoire la notion de développement cohérent pour la construction des nouvelles villes.