RDC: le vaccin anti-paludisme introduit dans le calendrier vaccinal

Le paludisme est la première cause de mortalité en République démocratique du Congo. Selon les données de l’OMS en 2022, le pays a enregistré 27 millions de cas de paludisme. Près de 50 % concernaient les enfants de moins de cinq ans. Cette maladie a fait 24 880 décédés, dont 16 921 enfants de moins de cinq ans. Pour lutter contre cette maladie, un vaccin a été mis en place. En RDC, celui-ci a été introduit dans le calendrier vaccinal depuis 2024.
Effectivement, vers la fin du mois d’octobre 2024, le programme élargi de vaccination a intégré le vaccin antipaludique R21/Matrix-M dans son programme de vaccination de routine. Celui-ci concerne dans un premier temps les enfants de 0 à 23 mois. Selon le docteur Blaise Kalenga, responsable du PEV dans la ville de Lubumbashi, ce vaccin s’administrera en quatre doses.
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Même si ce vaccin est déjà introduit dans le calendrier, il n’est pas encore disponible dans beaucoup de provinces. « Pour l’instant, c’est la province Kongo-Central qui sera la première province bénéficiaire« , a expliqué encore le docteur Blaise Kalenga au cours d’un briefing média organisé le mercredi 23 avril 2025 par l’ONG Programme de technologie appropriée en santé PATH. Toutefois, dix autres provinces prioritaires sont sur la liste.
Doses insuffisantes
Depuis le mois de juin 2024, la RDC a reçu les premières doses du vaccin contre le paludisme. Au total, le pays a reçu 693 500 doses. ce qui, du reste, est insuffisant pour tous les enfants cibles. Pour le responsable du PEV, plusieurs facteurs expliquent cette situation. Il s’agit notamment du coût du vaccin. « Vous savez que le vaccin a un coût (…). Ce n’est pas un vaccin qui est moins cher. Mais ça dépend aussi des financements », dit-il encore.
En plus du coût, il y a aussi la disponibilité des doses dans les laboratoires. « Notre pays est très grand. » Et quand on va commander les quantités pour tout un pays, il faut que ces quantités-là soient disponibles. Sinon, on vous donne en fonction des quantités disponibles ou alors on privilégie d’abord d’autres pays« , explique-t-il encore.
Toutefois, il rassure sur le fait que le processus va s’étendre sur tout le pays. « Vous avez déjà vu que le calendrier vaccinal est déjà disponible, et donc on attend seulement que le vaccin », dit-il encore. À noter que le vaccin contre le paludisme est très attendu car cette pathologie touche une grande frange de la population.