PABEA-Cobalt : sécuriser la chaine d’approvisionnement du cobalt
La RDC qui détient 70% des réserves mondiales du cobalt se doit de sécuriser la chaine d’approvisionnement de ce minerais stratégique. En plus de l’amélioration des condition de travail dans les mines et du respect des droits humains, le pays lutte contre la présence des enfants dans les mines. En trois ans, le projet PABEA-cobalt affirme avoir sorti des mines artisanales des provinces du Lualaba et du Haut et scolarisé 13 587 enfants. Ceux-ci font partie des 16 845 enfants identifiés dans les sites miniers de la région du Katanga en 2022. Même si la présence des enfants dans les mines artisanales reste un défi pour la RDC, ce projet vise l’assainissement de la chaine d’approvisionnement du cobalt.
Alors que le cobalt de la RDC a été en 2024, ajouté par les Etats Unis à sa liste des biens réalisés par le travail des enfants, le pays fournit des efforts pour lutter contre ce phénomène. En effet, en 2022, le PABEA-Cobalt a identifié plus de 16 800 enfants travaillant dans les mines du cobalt. Et au courant de la même année, une première vague d’enfants ont été réinsérés dans le système éducatif formel. 4 469 enfants issus des deux provinces ont été inscrits à l’école primaire. Parmi eux, 2 044 sont des filles et 2 425 garçons.
Au cours de l’année scolaire suivante , soit 2023-2024, ces chiffres ont doublé. Plus de 9 000 enfants sortis des sites miniers artisanaux ont fréquenté l’école primaire. Les filles représentent 49,8% contre 50,2% des garçons. Par ailleurs, le projet prend en charge plus de 12 100 enfants du primaire cette année scolaire. L’école primaire Kasanda au quartier Kasulo de Kolwezi à elle seule, accueille 820 enfants. Tandis que 1 421 autres élèves sont actuellement au niveau du secondaire. Ils continuent de bénéficier de l’accompagnement de ce programme du gouvernement PABEA-Cobalt. » Ce sont des résultats concrets du projet »,indique Alice Mirimo, coordinatrice du projet.
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Appui aux enfants
Les enfants scolarisés bénéficient d’une assistance du projet à différents niveaux. D’abord, le projet se charge de la paie des frais scolaires pour tous ces enfants. Il leur fournit également des kits scolaires. Ensuite, il leur offre un accompagnement psychologique. Enfin, le PABEA-Cobalt permet à ces bénéficiaires d’avoir accès aux soins de santé.
Ainsi, le projet construit et réhabilite 32 infrastructures dont des écoles , des centres de santé et des centres de rattrapage. Selon son dernier rapport, 5 écoles primaires sont en construction dans la province du Haut Katanga. C’est notamment l’école primaire Bwanga Mukana, Ruwe, Kaluwe, Milele et l’école Kamwale à Luisha. Entretemps, 8 centres de rattrapage scolaire et 5 centres de santé sont aussi en construction.
Dans la province du Lualaba, deux écoles sur trois sont réhabilité. Il s’agit de l’école primaire Bwanga Imani et Samutamu. De plus , cinq sur huit centres de rattrapage scolaire ainsi que trois centre de santé bénéficient aussi de travaux de réfection. C’est entre autre le centre de santé Musompo, Pibwe et Bumi.
Assainir la chaine d’approvisionnement du cobalt
PABEA-Cobalt est le Projet d’Appui au bien-être alternatif des enfants et des jeunes impliqués dans la chaîne d’approvisionnement du Cobalt. Ce projet du gouvernement bénéficie d’un financement de la banque africaine du développement, BAD , à hauteur de 84 millions $. Il est mis en oeuvre par le Fonds national de promotion et de service social, FNSS à travers une unité de coordination. Son objectif est double. D’abord, mettre fin au travail et à la présence des enfants dans les mines artisanales du Cobalt. Ensuite, il vise à contribuer à l’installation d’une chaine d’approvisionnement responsable du cobalt. Ce qui permet de redorer l’image du cobalt Congolais.
Néanmoins, la tache est rude car l’activité minière est la principale source de revenu pour des milliers des ménages de la région du Katanga. Et pour cause, le taux élevé de pauvreté. Ainsi, pour relever le défi, le PABEA-Cobalt s’attaque à cette cause profonde ,la pauvreté. Les parents des enfants sortis des mines bénéficient d’un programme de reconversion. Ils passent de l’exploitation minière artisanale à l’agrobusiness.
