RDC : Un aller et retour sur le travail des enfants dans les mines

RDC : Un aller et retour sur le travail des  enfants dans les mines

Depuis d’une décennie, plusieurs ong nationales et internationales mènent des projets en RDC pour lutter contre le travail des enfants dans les mines. Toutefois, le phénomène persiste. Une nouvelle enquête menée dans  le Haut Katanga  révèle plus de milles enfants dans les sites miniers artisanaux. 

Sur seulement trois sites miniers artisanaux  de la province, 1.904 enfants  y sont présents . Il s’agit du site minier de Kalukuluku dans la commune de la Ruashi,  de Tshasansa et de celui de Kipushi. L’enquête a été menée par des agents des ministères des affaires sociales et  celui des  mines Elle couvre la  période allant du mois d’Aout au 15 septembre 2023.

En effet,  les enfants sont toujours présents dans ces espaces d’exploitation minière. Pourtant ,  de millions des dollars ont déjà été décaissé pour tenter d’éradiquer ce phénomène.  Madame Véronique Mujinga, actrice humanitaire  estime que les projets n’atteignent pas les résultats  attendus. Elle dénonce la procédure de conception des projets .

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 » La plupart des projets sont conçus sans procéder à un diagnostic sérieux de la situation sur le terrain. Ainsi, les  vrais problèmes et besoins  tant des  enfants et  que des parents qui sont dans les mines  ne sont bien identifiés. On ne peut  vouloir résoudre un problème avec des projets d’urgence. « 

Par ailleurs,  le gouvernement de la  RDC a pris des engagements pour lutter contre le travail des enfants dans les mines. Le pays a même élaboré une stratégie nationale . Néanmoins, le gouvernement n ‘investit pas  assez  dans ce secteur, indique Jean Louis Assani,  un autre acteur de la société civile

Des progrès malgré tout

Pour sa part, Alfonse Banza,  de la Convention pour le développement local et  la gouvernance minière, CDGM a déjà travaillé sur cette thématique. Il assure n’y a pas des allers et retours  dans le secteur car certains programmes ont donné des résultats.

« On ne tourne pas en rond car certains enfants qui ont bénéficié d’un encadrement des ong sont aujourd’hui adultes. En outre, ils se prennent en charge. A Kambove par exemple, une famille a témoigné que ses  deux enfants que nous avons sortis dans les mines, ont repris le chemin de l’école. Aujourd’hui , ils sont à l’université.

Toutefois, cet acteur de la société civile assure que la population est dynamique. Ainsi, les enfants qui sont dans les sites miniers aujourd’hui ne sont pas les mêmes que ceux qui y étaient il y a 5 ans par exemple. Seulement, les acteurs devaient s’attaquer  aux causes profondes . C’est notamment la pauvreté, le chômage , le faible pouvoir d’achat.  D’où, insiste -t-il  il fat une bonne politique nationale pour relever le niveau de vie des communautés .