Kisankala : Nouveau drame minier
Trois mineurs artisanaux ont été surpris par un nouveau glissement de terrain ce jeudi matin vers 5 h 00 sur le site d’exploitation de Sierra dans la région minière de Kisankala, dans la province du Lualaba. Cet incident s’ajoute à une série d’éboulements qui endeuillent la zone depuis une semaine. Cette situation met en lumière les conditions de travail périlleuses des creuseurs et les défaillances des secours.
Il est 5 h 00 du matin de ce jeudi 15 mai, la terre s’effondre. Un nouveau glissement de terrain frappe encore le site artisanal de Sierra. Selon les informations recueillies sur place, le glissement a surpris trois mineurs. Deux ont été extirpés, le corps du troisième reste introuvable.
Lire aussi:Kisankala : 65 mineurs artisanaux sauvés suite à l’effondrement d’un site minier.
Retour en arrière : le premier éboulement
Ce nouveau drame intervient une semaine après celui survenu le 7 mai dernier. Selon les informations, ce premier drame avait surpris plus de 200 mineurs. Jusque-là, seules 65 personnes ont été sauvées. Les autres restent coincés sous les décombres.
Depuis, les familles des victimes des glissements de terres sur le site de Sierra sont dans l’attente. Parce que les recherches continuent sans relâche avec peu de moyens.
Selon Mica Ntenga un journaliste du média Reportage Sans Frontières, les pelleteuses peinent. Car, le carburant manque. De plus, les pannes s’enchaînent. Ce qui n’arrange pas la situation. De plus , un silence pèse sur ce drame. « Les autorités ont interdit l’accès aux caméras sur le site, empêchant toute couverture médiatique des opérations de sauvetage en cours » , renseigne encore Mica Ntenga.
Leonard Zama , un acteur de la société civile du Lualaba, pense que les autorités doivent mettre en place des mesures urgentes pour repêcher les corps sous les décombres. « Il est inadmissible que cette situation dure. Cela fait déjà plus d’une semaine. Les familles ont besoin de faire leur deuil« , dit-il. Il insiste également sur la nécessité de faire respecter les lois dans le secteur artisanal. « Les autorités doivent exiger des responsables des carrières de faire la découverture des sites miniers pour éviter des accidents. »
La rédaction de La Guardia a tenté d’entrer en contact avec le ministre provincial de l’Intérieur du Lualaba sans succès. Pendant ce temps, Kisankala saigne. Ses richesses tuent. Les puits s’effondrent. Ici également, les règles sont oubliées. De plus, les contrôles manquent. Les creuseurs restent désespérés car la course contre la montre continue. Chaque minute compte, les familles veillent. Les secours s’épuisent. La communauté retient son souffle. Kisankala attend, espère et craint le prochain bilan.
T