Lualaba: CASMIA-G se désengage du processus de médiation dans le conflit de Shabara

Les creuseurs en conflit sur le site minier de Shabara n’ont pas facilité la médiation de Comprendre et Agir dans le Secteur minier industriel et artisanal et de la bonne gouvernance (CASMIA). Dans un point de presse tenu lundi 26 mai 2024 à Kolwezi dans la province de Lualaba, CASMIA-G asbl s’est dit déçue du comportement des creuseurs pétitionnaires contre Coopérative Minière du Katanga (COMAKAT). Ainsi, cette ASBL se désengage de sa médiation dans les pourparlers avec les deux parties.

La fumée blanche ne s’est pas manifestée lors des négociations entre les exploitants artisanaux et la coopérative COMAKAT. Une coopérative qui opère sur le site minier Shabara à Kawama près de Kolwezi. Suite à des émeutes ayant entraîné des blessés et divers actes de vandalisme entre les deux factions, les autorités demeurent silencieuses jusqu’à preuve du contraire. CASMIA ASBL avait pris l’initiative d’une médiation. Celle-ci a abouti aux pourparlers avec les protagonistes. Ainsi, l’ONG avait noté des avancées significatives. Elle espérait qu’une solution allait être trouvée entre les deux parties.

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Blocage du processus

Dans leurs revendications, les creuseurs pétitionnaires accusent la COMACAT de gérer d’une manière familiale et amicale au sein de la coopérative. Ces creuseurs veulent que la COMAKAT intègre 12 autres personnes à des postes élevés au sein de la coopérative. Ils ont également dénoncé la manipulation des teneurs des minerais sur les balances du site.

Après plus de quatre réunions qui ont débouché sur la prise en compte de leurs revendications et les assurances de COMAKAT, les creuseurs artisanaux pétitionnaires ont refusé de participer à la dernière réunion. Ainsi, ils n’ont pas signé l’accord de paix sur le site minier de Shabara.

CASMIA se désengage

Après avoir constaté la volonté de la part des mineurs artisanaux revendicateurs, CASMIA a exprimé sa déception.  « Ce refus est un sabotage. Il s’agit d’un comportement irresponsable de la partie pétitionnaire. Car quatre-vingt-dix pourcents de ses revendications ont été acceptées avec effet sur le terrain. Nous avons pris la décision de nous désengager et nous mettons fin à ce processus de médiation ». A précisé Me Chadrack, coordonnateur de CASMIA. Par ailleurs, il encourage les parties en conflit à trouver d’autres moyens pour répondre à leurs attentes. « Mais qu’elles aillent en toute responsabilité », a-t-il ajouté.

Cet échec délibérément orchestré par les creuseurs artisanaux mécontents de la gestion de COMAKAT est une preuve de la tension qui règne dans le site minier de Shabara. Beaucoup pensent que les autorités provinciales doivent s’y pencher. Et cela dans le plus bref délai.