Dépotoir à ciel ouvert au Quartier camp QB: entre maladie et insécurité

Dépotoir à ciel ouvert au Quartier camp QB: entre maladie et insécurité

À Lubumbashi, la gestion des déchets demeure un problème. Plusieurs artères de la ville et ses sept communes sont remplies d’ordures malgré différents efforts d’assainissement fournis par la mairie. Parfois, ces immondices sont stockées juste à côté des maisons. Ce qui occasionne des maladies selon les médecins.C’est le cas au quartier Camp QB

En effet, l’insalubrité reste encore un problème à Lubumbashi. La création de dépotoirs à ciel ouvert expose à la pollution et à l’insécurité physique ainsi qu’à l’insécurité sanitaire. C’est le cas au camp QB dans la commune de Kamalondo à Lubumbashi. Ici, un dépotoir y a été installé.

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Des maladies !

Ces dépotoirs sont non loin de maisons d’habitation. Ce qui impacte négativement la vie quotidienne des populations. « À cet endroit, il y avait les rails. C’était un chemin de fer de la SNCC. Mais depuis quelques années, c’est devenu un dépotoir de déchets ménagers », explique Henriette, habitante du quartier Camp QB. « Parfois ils brûlent ces déchets et toute la fumée est orientée vers nos maisons, nous nous retrouvons avec la toux et le rhume et d’autres maladies », dit-elle encore.

Un avis que partagent les médecins. Car cet endroit est non seulement un réservoir de déchets, mais également celui de différents microbes. « Les immondices sont sources de plusieurs maladies, la fumée qui se propage dans la nature n’est pas bonne pour les poumons. » « Les habitants sont exposés a des maladies pulmonaires ou à une toux chronique », explique le docteur Chadrack Matanda, médecin généraliste.  « Quand ces déchets sont mouillés, différents insectes s’y posent, ensuite se posent sur les aliments. De cette manière, ils transmettent ainsi des microbes », explique-t-il encore. Et d’ajouter : « Quand il pleut, l’eau provenant de ces dépotoirs peut se mélanger aux tuyaux de la Regideso qui ont souvent des fuites. » « À un moment, ce dépotoir se transforme en lieu d’aisance et les enfants jouent tout autour sans se laver les mains, ils peuvent manger et développer le choléra ou la fièvre typhoïde. »

Maladies, pas que !

Ces espaces qui servent de dépotoirs viennent renforcer aussi l’insécurité. Ils deviennent des cachettes de délinquants ou d’enfants en rupture familiale, exposant ainsi les habitants qui vivent aux alentours. « Nous ne savons plus passer de ce côté la nuit par peur d’être agressés, ce sont ces mêmes personnes qui viennent cambrioler nos maisons », a déclaré Jean-Paul, résident du quartier Camp QB.

Depuis quelques années, la ville de Lubumbashi connaît de plus en plus de cas d’insécurité et de choléra. Il est donc important que les autorités locales mettent en place une politique rigoureuse de la gestion des déchets afin de préserver les vies humaines, estiment les spécialistes.

Par Divine Mbuyu