DRC Mining Week : le Ministre des mines devoile une vision stratégique pour l’avenir minier

En ouvrant officiellement la 20ème édition de la DRC Mining Week 2025 ce mercredi 11 juin, le ministre des Mines de la République démocratique du Congo (RDC), Kizito Pakabomba, a dévoilé une feuille de route pour moderniser le secteur minier congolais. Pour lui, il faut une vision pour faire du secteur minier un pilier de la transition énergétique mondiale et renforcer sa contribution à l’économie nationale.
Le ministre a commencé par rappeler que la RDC est un acteur clé de la transition énergétique mondiale. Il a également rappelé le rôle central de la RDC dans l’approvisionnement en minerais critiques (cobalt, cuivre, lithium, terres rares). « Aujourd’hui, la République démocratique du Congo est reconnue comme le premier producteur mondial de cobalt, le deuxième producteur mondial de cuivre, un pays riche en lithium, terres rares, coltan et autres minéraux critiques », a-t-il lancé du haut de la tribune.
Toutefois, il a insisté sur le fait que ces minerais doivent profiter à la population. « Ces ressources stratégiques pour la transition énergétique mondiale doivent désormais servir le bien-être socio-économique de nos populations. »
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Transformer
Il est vrai qu’il existe un gouffre immense entre les richesses minières et le niveau des vies des populations. Pour y remédier, la transformation des minerais s’avère nécessaire. Chose qu’a reconnue le Ministre des Mines dans son discours. « Le défi aujourd’hui est clair : transformer nos mines sur notre territoire, créer des emplois locaux et bâtir une société congolaise autour de chaque gisement. »
Une vision, cinq axes
Pour le ministre des Mines, il faut une vision. Et celle-ci s’articule sur cinq axes. Premièrement, il s’agirait de diversifier les partenaires. En second lieu, diversifier le secteur minier. Le pays compte développer d’autres minerais. C’est notamment le lithium, des terres rares et le retour du zinc et du manganèse. Le troisième axe serait de diversifier les zones d’exploitation dans toutes les provinces grâce à une économie plus inclusive.
En outre, le pays pourrait diversifier les produits en encourageant la transformation locale et l’essor de l’industrie. Enfin, il s’agirait de diversifier l’économie. Ainsi le pays pourra non seulement dépendre des revenus miniers, mais aussi des autres secteurs tels que l’agriculture, l’industrie et les services.
Le ministre a par ailleurs insisté sur l’importance de la maitrise de toutes les ressources. « Cette ambition ne sera réalisée qu’avec une connaissance géologique approfondie de notre sous-sol, la certification de nos réserves minières, la formalisation accumulée de l’artisanat minier, la numérisation du cadastre, le contrôle fiscal et les procédures administratives. »
En plus, il pense que cette vision ne pourra se réaliser que grâce à la mise en place des infrastructures de transport et d’énergie capables de répondre à la demande. Mais aussi instaurer un dialogue permanent entre le gouvernement, les opérateurs privés et la société civile.