Manque de la politique forestière en RDC: une menace ?
La déforestation évolue en RDC en général et dans le grand Katanga en particulier. Selon Global Forest Watch, la RDC a perdu 1,22 Mha de forêt naturelle en 2024, ce qui équivaut à 824 Mt d’émissions de CO2. Malgré ces chiffres, la RDC ne dispose toujours pas d’une politique forestière. Pour les experts, ceci constitue une menace contre la forêt.
Ce manque de politique forestière ne permet pas au pays de freiner la déforestation. Car la RDC a du mal à enrayer les causes profondes à l’origine du problème, comme l’exploitation minière, le feu de brousse, l’exploitation du charbon de bois. Ce qui est la cause principale du réchauffement climatique en RDC.
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Politique en cours
Lors de l’atelier d’échange sur la problématique de la déforestation dans la région du Grand Katanga tenu le 11 juin 2025 à Lubumbashi, la question de la politique a été abordée. L’ingénieur Charles Tsheya, point focal de la foresterie communautaire du Haut-Katanga, a rappelé que la RDC dispose d’une législation en la matière. Il a par ailleurs souligné qu’en revanche le pays ne dispose pas de la politique de gestion des forêts. « Au regard de la biomasse que détient la RDC, le manque de politique empêche le pays de saisir différentes opportunités sur le plan mondial ». Il a lui-même ajouté que « la politique de gestion des forêts est en pleine élaboration et ça sera une première en RDC ».
Par ailleurs, il insiste sur le fait que le manque de politique forestière freine le développement durable du pays et constitue une menace écologique. « Nous ne pouvons rien appliquer sur la forêt sans nous référer aux codes forestiers », déclare Baudouin Kasongo, chef de bureau du reboisement à la division provinciale de l’Environnement Haut-Katanga.
Conséquences
La politique forestière est d’une grande importance dans le contexte actuel de l’environnement. Elle est un guide dans la gestion et la conservation de la biodiversité. « Sans la politique forestière, il n’y a pas de vision sur l’orientation du financement climat, on ne sait pas accompagner l’entrepreneuriat vert. » explique Kayembe wa Kayembe Jean-Pierre, responsable de l’ONG Halt BANK.
Notons que les communautés locales sont exposées à l’insécurité alimentaire et aux conditions météorologiques dangereuses. Ainsi, la pratique d’une agriculture responsable, l’utilisation de biogaz. L’accès à une énergie efficace réduira la déforestation dans le Grand Katanga, estiment les experts.
Par Divine Mbuyu
