Lubumbashi : le quartier Kalukuluku 2 privé d’énergie électrique

Lubumbashi : le quartier Kalukuluku 2 privé d’énergie électrique

Depuis le 25 mai, le quartier Kalukuluku 2 dans la commune de la Ruashi est privé d’énergie électrique. Près d’un mois, les habitants de trois cellules de ce quartier touchés par l’interruption du courant électrique évoquent des défis auxquels ils font face. Il s’agit des cellules Masangoshi, Mine et  de Bethsaïda.

En effet, à Lubumbashi, dans la province du Haut-Katanga, les habitants du quartier Kalukuluku 2, vivent sans courant électrique. Pourtant, pendant 18 ans, ce quartier environnant la Mine de l’entreprise Ruashi Mining bénéficiait de l’électricité sans payer les factures.

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Christophe Kabwita est le vice président de la maison du citoyen de la Commune de la Ruashi. Il affirme que le quartier est alimenté par une ligne moyenne tension qui provient de la mine de Ruashi Mining. Et depuis un mois, la fourniture en électricité est interrompue sur cette ligne, souligne-t-il.

Pas de communication

Par ailleurs, cet acteur de la société civile indique que la population de ce coin bénéficiait de l’électricité dans le cadre des actions sociales de l’ entreprise. « Le quartier Kalukuluku 2 étant proche de la mine de l’entreprise Ruashi Mining, subit plusieurs impacts négatifs de ses activités minières. En contrepartie, l’entreprise l’électricité gratuite à ces habitants.»

Pour l’heure, Ruashi Mining n’a pas communiqué sur les raisons de cette coupure.Toutefois, la maison du citoyen s’est engagée à adresser une lettre aux responsables de la société ainsi qu’aux autorités.

Impact social

Sur place, quelques habitants rencontrés indiquent éprouver des difficultés pour s’adapter à cette nouvelle réalité.
C’est le cas Mireille Ninda. « Nous avons des appareils électroménagers que nous ne savons plus utiliser depuis le mois de mai. L’énergie électrique nous fait défaut». Cette femme déclare qu’elle vit aussi grâce à la vente des boissons fraîches. « Maintenant que nous n’avons plus d’électricité, c’est difficile de m’adapter.»

De son côté, Valérie Mupenda Kahite, étudiant de 3e cycle à l’Université de Lubumbashi, éprouve des difficultés sur le plan professionnel.« Nous qui sommes scientifiques, nous avons de la peine surtout pour imprimer les documents.Il faut soit aller en ville, soit à l’université de Lubumbashi. C’est pénible » dit-il. En outre, il assure que même recharger les téléphones est devenu un casse-tête. Pour Aurélie Tumaleo, une autre habitante du quartier, sa crainte est de voir l’insécurité prendre de l’ampleur dans ce quartier souvent visité par des bandits.

Notons que l’accès à l’électricité durable pour tous est un droit garanti par la constitution de la RDC.