TFM : Le centre agro-pastoral intégré prend forme
Aux abords du village Mumena, dans la chefferie des Bayeke, un projet ambitieux voit le jour : le centre agro-pastoral intégré de Mumena. Ce centre, l’un des projets phares du cahier des charges 2021–2025 de TFM SA, s’étale sur une superficie de 146 hectares. Il incarne la volonté de faire de l’agriculture un levier de développement durable et d’autonomisation des communautés rurales.
Officiellement lancé le 20 février dernier, le centre se positionne comme un incubateur de compétences. Il va également être une pépinière d’initiatives entrepreneuriales et un vecteur de transformation socio-économique. Inspiré du modèle Songhaï du Bénin, en effet, ce centre repose sur une approche intégrée. C’est celle qui combine la production agricole, l’ élevage, la pisciculture, la transformation agroalimentaire ainsi que la formation.
De plus, le centre s’articule autour de plusieurs composantes complémentaires. Il s’agit en premier lieu des champs-écoles paysans (CEP) abordant diverses thématiques techniques. Ainsi, il a pour vocation l’échange de savoirs entre agriculteurs. Ensuite, il sert comme un dépôt communautaire pour le stockage et la distribution de produits agricoles. Et enfin, ici sera montée l’usine de production d’intrants et de semences améliorées pour renforcer l’autonomie des producteurs locaux.
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Élevage et reforestation
L’élevage occupe également une place de choix dans le centre agro-pastoral, avec la production de géniteurs améliorés. C’est notamment des poules, des porcs, des chèvres et des moutons. L’objectif est d’accroître la productivité animale dans la région. Parallèlement, la pisciculture sera développée à travers la production d’alevins de Tilapia et de Clarias.
Des pépinières de sapins et d’acacias seront également mises en place pour soutenir la reforestation et la production de plantules. Le centre produira en outre des engrais organiques, dans une logique d’agriculture durable, respectueuse de l’environnement.
De la formation à l’action
Par ailleurs, au cœur de cette dynamique, la formation des jeunes constitue un pilier fondamental. Douze jeunes, dont deux filles, ont été envoyés au Bénin pour suivre une formation spécialisée au Centre Songhaï.
Celle-ci couvre des domaines tels que l’agriculture, l’élevage, la pisciculture et la transformation agroalimentaire.
Nancy Kisimba est l’une des bénéficiaires. Elle est désormais spécialiste en élevage de poules pondeuses. « J’ai toujours constaté que les œufs de poule sont chers et rares chez nous. Maintenant que nous sommes de retour du Bénin, la production locale d’œufs va devenir une réalité grâce à ce centre », a-t-elle dit. Pascal Kavul, lui, est sorti du centre Songhaï comme spécialiste en pisciculture et transformation de produits Agro pastoraux. Il compte mettre en pratique les connaissances acquises au Bénin et les partager avec d’autres.
Aussitôt le centre à maturité, ces jeunes deviendront des relais du savoir-faire et des acteurs clés de l’écosystème entrepreneurial local.
Impact sur la communauté
Les retombées attendues du projet sont multiples. Selon Jovial Mibanga, agronome chez TFM, le centre vise à approvisionner les marchés locaux, les entreprises de la région notamment les sociétés minières.
En outre, il cible les provinces voisines du Haut-Katanga, du Haut-Lomami et du Kasaï. Il contribuera aussi, a-t-il affirmé, « à renforcer la sécurité alimentaire, à promouvoir l’accès aux produits biologiques et à encourager l’entrepreneuriat agricole.»
Le Centre Agro-pastoral Intégré de Mumena s’imposera ainsi comme un outil stratégique de lutte contre la pauvreté. Il va en plus être un espace d’innovation rurale et un symbole d’espoir pour une jeunesse en quête d’opportunités.
