Ankoro: Un éléphant tue une fille, la population en colère

A Ankoro dans le territoire de Manono, le calme est revenu après la manifestation des habitants mercredi dernier. Ceux-ci protestaient contre ce qu’ils qualifient d’inaction des autorités contre la divagation des éléphants dans cette entité depuis plusieurs années. Le 09 juillet dernier, une fille d’une dizaine d’années a été tuée par les éléphants en pleine brousse.
En effet, la cité d’Ankoro a été mouvementée le 09 juillet, par la manifestation des habitants en colère. Ces derniers ont appris la mort d’une jeune fille âgée de 18 ans. Elle a été attaquée et piétinée par un éléphant en divagation dans ce coin.
Ces habitants n’ont pas digéré la mort de cette jeune fille. Ils estiment que c’est une mort de trop, car par le passé, ces pachydermes ont déjà fait d’autres victimes. En outre , ils ont ravagés des cultures. Au cours de leur manifestation, ils ont amené la dépouille mortuaire jusqu’au bureau de la chefferie. Selon Fernand Kabi, président de la jeunesse à Ankoro, cet acte visait ainsi à interpeller les autorités et exiger plus de sécurité.
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Inhumation
Par ailleurs Fernand Kabi Alphonse affirme que le calme est revenu à Ankoro. « La fille a été enterrée le jeudi 10 juillet 2025 avec l’aide des éléments de la croix rouge.» De plus, l’autorité locale a apporté sa contribution dans ces funérailles.
«Tout monde vaque maintenant à ses occupations » dit-il. En outre, il précise que malgré la prise en charge liée à l’enterrement de la fille, les habitants demandent au gouvernement une solution durable. « La population en a marre. La divagation des éléphants dans ce secteur devient très inquiétante, affirme notre source.
La peur persiste
Selon des témoignages, la victime et sa maman ont été surprises par trois pachydermes sur le chemin vers le champs.
« Elles partaient prendre de la braise en brousse. Soudain, un de ces éléphants les a les a attaquées. La maman s’est échappée. La fille par contre a été piétinée par le pachyderme», raconte notre source.
Un incident qui soulève des questions. « Nous nous demandons quand est-ce que les autorités prendront des décisions pour nous sécuriser ?» s’interroge -t-il.
Suivi des éléphants
Cet unième incident autour du parc national de l’ Upemba remet sur la table la question du conflit entre l’homme et la faune. Depuis une décennie, le Nord du Katanga a déjà enregistré une vingtaine des victimes.
Pour leur part, l’Institut congolais pour la conservation de la nature et le Parc national de l’Upemba se mobilisent en vue d’ assurer un suivi des pachydermes. Ainsi , entre la fin du mois de mai et le début de Juin, ils ont procédé à la pose des colliers GPS sur les 9 éléphants. Ces derniers représentent 9 troupeaux.
Selon le Parc de l’Upemba, « les colliers GPS permettent désormais un suivi en temps réel des déplacements des éléphants.» Néanmoins, indique le chargé de communication du parc, ceux qui ont tué la jeune fille ne font pas partie des pachydermes identifiés récemment.