Ruth Samba : boutefeu certifiée, modèle de courage et d’ambition

Ruth Samba : boutefeu certifiée, modèle de courage et d’ambition

Ruth Samba, employée au sein de la société Tenke Fungurume mining est une femme pleine d’ambitions. Grâce à son courage et sa détermination, elle est aujourd’hui non seulement boutefeu certifiée mais aussi conductrice d’engins légers. Et en dehors de l’entreprise, elle encadre des jeunes dans la commune Fungurume. 

Pour beaucoup d’entre les humains, il faut que l’opportunité vienne vers soi pour la saisir. Il est difficile de créer l’opportunité ou d’aller vers elle par peur de l’inconnu. Ruth Samba, elle, par contre, a une stratégie inverse. D’habitude, c’est elle qui va vers les opportunités présentes dans son environnement direct.

En effet, Ruth Samba travaille à TFM comme boutefeu certifiée. Son rôle est de préparer et de charger les explosifs dans les trous forés dans la roche. Ensuite, elle connecte les détonateurs et les systèmes d’allumage. Et enfin, elle déclenche les tirs de mine en respectant les règles strictes de sécurité. A-t-elle fait des études liées à la mine et au minage ? Non. La jeune dame a été engagée à TFM comme magasinière à la dynamitière de TFM. « Un jour, je me suis posée la question : pourquoi il n’y a pas de boutefeu femme dans l’équipe de TFM ? « , dit-elle. C’est ainsi qu’elle commence à s’intéresser au travail de boutefeu. Sa technique d’apprentissage  est d’interroger les anciens de l’équipe de boutefeux, de l’accompagner et d’observer.

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Viser ses objectifs

Les efforts persévérants et le dévouement ne passent jamais inaperçus en milieux professionnels. Ainsi, Ruth  a fini par être remarquée par un des superviseurs de son département. Ce dernier lui demande si elle voulait vraiment devenir boutefeu malgré les dangers et les risques que comporte ce métier.  « Oui » , répond-elle sans hésiter. La jeune employée passe alors  une première formation de six mois au métier. À son retour, elle rejoint l’équipe de boutefeux. Une deuxième formation la confirmera comme boutefeu certifiée.

Un premier objectif atteint, elle se fixe un deuxième objectif, celui de conduire un véhicule léger, car le travail d’un boutefeu est essentiellement celui de terrain. Elle commence par apprendre à la cité la conduite de véhicules . Par la suite, elle va parfaire sa formation au département de formation. Elle obtient ainsi son permis de conduire.

Par ailleurs, Ruth manifeste une autre ambition, celle de devenir mentor pour les nouveaux arrivants dans le métier. On la voit les encadrer et les initier à ce métier qu’elle aime passionnément.

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Sa vie hors entreprise

Au-delà de sa vie professionnelle, Ruth Samba s’intéresse également à l’émergence d’autres jeunes femmes. De ce fait,elle encadre quelques jeunes filles de la commune de Fungurume. « Je les encourage à embrasser des métiers traditionnellement réservés aux hommes« , déclare-t-elle.

Ruth Samba demeure un exemple pour beaucoup de jeunes filles et de femmes, surtout pour sa détermination à la concrétisation de ses rêves. Son récit de vie présenté lors de l’exposition des stands à la célébration par TFM de la Journée internationale des droits des femmes avait touché plusieurs autres femmes. Une des femmes travailleuses nous a confié : « J’aimerais également faire le métier de Ruth, un métier qui est encore méconnu des femmes. »

TFM promeut un environnement favorable à l’épanouissement de la femme et à l’accomplissement de ses rêves, comme en témoigne le récit de Ruth. Son histoire est intéressante sous cet aspect, et elle peut servir de modèle à beaucoup de femmes réservées ou retenues derrière le voile de la timidité et même à certains hommes.

 

 

Avec la cellule de communication de TFM