Kolwezi : les militants de la Lucha toujours en détention

C’est depuis le 18 juillet dernier que trois militants du mouvement citoyen la Lutte pour le changement (Lucha) sont détenus à la prison de Dilala. Ces derniers ont été interpellés lors d’une marche organisée dans la ville de Kolwezi. Ces trois activistes exigeaient des mesures urgentes contre l’insécurité. Cette action, notifiée conformément à la Constitution, s’est heurtée à une répression brutale.
Jusqu’à ce mardi 22 juillet, Léonard Zama, Patient Tshiteta et Tonton Mpoyi attendaient encore leur audition. Les préventions retenues contre eux sont propagation de faux bruits et trouble à l’ordre public.
Cet avant-midi, une délégation de la société civile conduite par Maître Chadrack Mukaz, coordonnateur du cadre de concertation de la société civile du Lualaba, a rencontré le procureur général à ce sujet. « Pour le procureur, il faut d’abord auditionner les trois activistes. Par la suite, le procureur effectuera une vérification concernant le mouvement citoyen, », a précisé Maître Chadrack Mukaz. Toutefois, le procureur a rassuré sur une suite favorable sur ce dossier.
Pour Maître Chadrack, les textes doivent être respectés. La Constitution de la RDC consacre la liberté des manifestations et d’expression. De plus, la Lucha est un mouvement qui a contribué à la promotion de la démocratie au pays.
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Liberté sans conditions
Pour la Lucha, ses militants doivent être libérés sans conditions. Dans un communiqué publié le 21 juillet 2025, la LUCHA a dénoncé les arrestations arbitraires. Ce mouvement a également dénoncé les actes de torture et les pressions politiques exercées sur les autorités judiciaires. Selon ce mouvement citoyen, une correspondance d’information sur la tenue de la marche avait été déposée au préalable conformément à l’esprit de la constitution.
Bertin Tshoz, point focal de la thématique Sécurité et gouvernance au cadre de concertation du Haut-Katanga, pense que ces trois activistes « ont juste voulu accomplir leurs obligations civiques en tant que défenseurs des droits humains ».
À noter que depuis plusieurs semaines, Kolwezi fait face à une recrudescence d’actes criminels commis par des bandits armés, mettant en péril la sécurité des habitants.