Kolwezi : les 3 militants de la Lucha enfin libres

Trois militants de la Lutte pour le changement, Lucha en sigle, sont libres de tout mouvement. Ils ont été incarcérés à la prison de Dilala. C’est dans la ville de Kolwezi. Ces trois défenseurs des droits de l’homme ont été accusés de perturber l’ordre public alors qu’ils protestaient pacifiquement contre l’augmentation de l’insécurité. Et cela en accord avec le paragraphe 2 de l’article 26 de la constitution de la RDC.
Il s’agit de Léonard Zama, Patient Tshiteta et Tonton Mpoyi, tous membres de la Lucha. Ils sont libres depuis ce jeudi 24 juillet 2025. Ces 3 militants ont passé 2 jours au cachot du commissariat de la police dans la commune de Dilala du 18 au 20 juillet. Ensuite, ils ont été acheminés à la prison de Dilala où ils ont passé 5 jours.
Par ailleurs, le réseau Groupe de protection des défenseurs des droits humains, GRUWA, exprime sa satisfaction au sujet de leur libération. « Nous saluons l’implication des autorités, des personnalités ainsi que des acteurs de la société civile qui ont milité afin d’obtenir la libération de nos 3 collègues. » a déclaré l’avocat Jonas Mulumba, point focal du Réseau GRUWA. Toutefois, ce réseau dénonce les actes de torture et de mauvais traitements que ces 3 militants ont subis.
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À cette occasion, GRUWA exhorte les autorités de la province du Lualaba à maintenir un bon climat avec les acteurs de la société civile. Ce réseau met un accent particulier sur les défenseurs des droits humains. Ces derniers sont par ailleurs protégés par la loi nᵒ 23/027 du 15 juin 2023. Cette loi est relative à la protection et à la responsabilité des défenseurs des droits de l’homme en RDC.
Actes de torture !
À leur sortie, ces trois militants n’ont pas tardé à s’exprimer. Par exemple, Leonard Zama a, dans une déclaration, dénoncé les actes de torture et traitements inhumains lors de sa détention. « J’ai été déshabillé, tabassé sérieusement par d’autres prisonniers », dit-il. Il explique également avoir été rasé à l’aide d’un rasoir usagé. Il rappelle par ailleurs que ces actes sont contraires à la loi.
Leonard Zama et ses camarades ont été libérés après sept jours de détention. Cependant, ils garderont pour toujours les séquelles dues à cette détention.